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Réunions sur le Darfour en marge des débats à l&#39Assemblée générale

Réunions sur le Darfour en marge des débats à l&#39Assemblée générale

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En marge du débat général, le Secrétaire général de l&#39ONU a assisté aujourd&#39hui à une réunion sur la situation au Darfour, organisée par le Conseil de sécurité de l&#39Union africaine (UA), avant la réunion lundi sur le déploiement des casques bleus dans la région, organisée par le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO).

Cette réunion a eu lieu à la mission de l'UA à New York, a précisé Stéphanne Dujarric, porte-parole de Kofi Annan, lors de son point de presse quotidien au siège de l'ONU.

Le porte-parole a par eurs annoncé que se tiendra lundi une réunion sur les contributeurs de troupes au Darfour, organisée à l'initiative duDPKO.

Plus de 140 pays ont été invités à participer, a-t-il précisé.

Lors du débat général qui s'est ouvert hier à l'assemblée générale, certains Etats membres ont appelé au déploiement d'une force de l'ONU au Darfour. « Si le Soudan n'approuve pas le déploiement de cette force internationale, l'ONU doit agir parce que sa crédibilité en dépend », a estimé le président des Etats-Unis.

George W. Bush a par ailleurs annoncé qu'il avait décidé de nommer un Envoyé présidentiel spécial pour le Darfour, l'ancien administrateur d'USAID, Andrew Natsios.

Il a aussi rappelé que son pays avait choisi d'appeler « les atrocités qui y étaient commises par leur nom véritable, celui de génocide ».

Le président français a aussi exhorté la communauté internationale à « conjurer une nouvelle catastrophe humanitaire » et le Soudan à « accepter sans délai la mission de paix des Nations unies ». Avec le président de la Suisse, il a émis l'espoir que les criminels du Darfour ne restent pas impunis et soient jugés par la Cour pénale internationale (CPI).

La présidente du Libéria a dénoncé le manque de volonté de la communauté internationale concernant le déploiement d'une force des Nations Unies au Darfour.

Le président de la République du Congo, qui préside l'Union africaine, a pour sa part appelé le président soudanais à prendre « toute la mesure de la tragédie ».

Le Conseil de sécurité s'est par ailleurs réuni aujourd'hui sur le thème de la coopération avec les organisations régionales dont l'UA. La question du Darfour a été abordée lors de la séance.

Lors d'une conférence de presse à New York, le président du Soudan, Omar Hassan Mohamed Al Bashir, est resté sur sa position selon laquelle « des ingérences intérieures visant à déstabiliser et à démembrer le Soudan ont transformé une question interne, qui relevait de la politique intérieure soudanaise, en un problème dont les ennemis du Soudan prétendent confier la solution aux Nations Unies ».

En dépit des appels répétés du Secrétaire général et du Conseil de sécurité, il a ajouté que « quelles que soient les conditions, son gouvernement n'autoriserait jamais le déploiement d'une force militaire des Nations Unies au Darfour en remplacement de celle de la Mission de l'Union africaine au Soudan, comme le demande la résolution 1706 du Conseil de sécurité ».

Le Conseil de sécurité a autorisé le 31 août le déploiement au Darfour d'une force des Nations Unies, qui pourra compter jusqu'à 17 300 soldats et qui sera chargée de relayer la mission de l'UA, invitant le gouvernement soudanais à consentir à un tel déploiement. Le Soudan s'y oppose toujours (dépêche du 31.08.06).

Le conflit qui a démarré en 2003 a déjà fait plus de 200 000 morts. L'accord de paix qui a été signé en mai entre gouvernement du Soudan et une partie des rebelles n'a pas mis fin aux combats. L'insécurité et l'impunité continuent de régner au Darfour. Les agences des Nations Unies rappellent que les massacres, les viols et les pillages se poursuivent.