L'actualité mondiale Un regard humain

PAM : 355.000 personnes coupées de l&#39aide alimentaire au Darfour

PAM : 355.000 personnes coupées de l&#39aide alimentaire au Darfour

media:entermedia_image:053e6fb4-5465-45ac-a6f6-88b318d7a301
Depuis trois mois, de centaines de milliers de personnes ne reçoivent plus l&#39aide du Programme alimentaire mondial (PAM) en raison de la reprise des combats et de la recrudescence de la violence au Darfour où la situation humanitaire atteint un niveau « critique », a alerté aujourd&#39hui son représentant au Soudan.

L'insécurité a privé au mois d'août quelque 355 000 personnes vivant dans le Nord Darfour de l'aide alimentaire, a annoncé Kenro Oshidari, directeur du (PAM) au Soudan, dans un communiqué publié à Khartoum.

« La situation a atteint un niveau critique », prévient le communiqué.

« La majorité de ces personnes ont passé trois mois entiers sans notre aide. La situation est d'autant plus désespérée que nous sommes au milieu de la 'saison de la faim', la période juste avant la récolte, et que la population a peu de chances de trouver de la nourriture ailleurs », a expliqué Kenro Oshidari.

« Sans aide alimentaire, les choses deviendront plus volatiles. La faim exacerbe une situation déjà précaire. Cela va ajouter de l'huile sur le feu », a-t-il souligné.

Trois millions de personnes dépendent actuellement de l'aide alimentaire au Darfour. Mais la recrudescence de la violence dans plusieurs endroits de la région a rendu l'acheminement de l'aide plus difficile.

Douze travailleurs humanitaires ont été tués au Darfour depuis le mois de mai - soit plus que le nombre total tués depuis le début du conflit.

Le conflit qui a démarré en 2003 a déjà fait plus de 200 000 morts. L'accord de paix qui a été signé en mai entre gouvernement du Soudan et une partie des rebelles n'a pas mis fin aux combats. L'insécurité et l'impunité continuent de régner au Darfour. Les massacres, les viols et les pillages se poursuivent.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)a averti vendredi que la dégradation de la situation au Darfour menaçait de provoquer une nouvelle vague de déplacements massifs qui pourrait déstabiliser la région entière et entraîner une catastrophe humanitaire majeure (dépêche du 08.09.06).