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Timor-Leste : le HCR poursuit son aide aux familles victimes des troubles dans le pays

Timor-Leste : le HCR poursuit son aide aux familles victimes des troubles dans le pays

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Poursuivant son aide au Timor-Leste où on observe une nouvelle recrudescence de la violence, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a fourni aujourd&#39hui 1 500 tentes et des bâches en plastiques aux familles dont les domiciles ont été détruits après les évènements violents qui ont commencé à Dili, la capitale timoraise, au mois d&#39avril 2006.

« On estime que 1 500 maisons ont été détruites ou significativement endommagées par des incendies criminels ou des dommages volontaires pendant la période de troubles », a indiqué Ron Redmond, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Les bâches en plastique aideront à rendre les maisons endommagées habitables le temps que les réparations soient faites et les tentes serviront d'abris temporaires pendant la phase de reconstruction », a-t-il expliqué.

« Ces équipements pourront faciliter quelque peu le retour de ces familles mais le facteur clef pour que les gens quittent les endroits où ils se sont temporairement installés reste la sécurité », a souligné Ron Redmond.

« Le HCR est d'ailleurs très préoccupé par la récente escalade de la violence à Dili, à l'intérieur et autour des zones où se trouvent les déplacée et à l'intérieur même des communautés », a-t-il ajouté, dénonçant également « une opposition croissante des communautés »

Les incendies et les jets de pierre sur les maisons dans la capitale timoraise sont aussi en augmentation ces derniers jours.

« Le niveau de violence est de plus en plus élevé et il semble que des éléments essaient d'opposer les communautés selon leur origine (timorais de l'ouest ou de l'est) », a averti le porte parole.

Selon certains personnels de protection de l'organisation, dans certains camps de déplacés, les gens vivent dans la peur des attaques et de l'intimidation, et certains d'entre eux qui ont réintégré leurs domiciles vivent également dans la crainte d'attaques nocturnes.

Même si un certain nombre de personnes déplacées sont retournées chez elles ces dernières semaines, il n'y a pas eu de vague de retour à grande échelle. Selon une estimation officielle, ils seraient encore 67 900 déplacés dans plusieurs endroits de Dili, dont des églises, des bâtiments publics et des camps. 78 000 personnes vivent par ailleurs hors de la ville, dans des familles d'accueil.

« Il y a un besoin clair d'une présence internationale de sécurité continue et forte jusqu'à ce que les institutions nationales soient reconstruites », a conclu Ron Redmond.