RDC : la MONUC rend hommage au peuple congolais après les élections du 30 juillet
« Nous venons de vivre un moment historique avec la tenue des élections multipartites et nous rendons hommage au peuple congolais qui a voté massivement, dans la paix, le calme, avec patience et dignité en un seul jour », a déclaré aujourd'hui depuis Kinshasa le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo, William Lacy Swing.
Il s'agit des plus grandes élections jamais soutenues par les Nations Unies, par la taille du pays d'abord, par sa nombreuse population, et surtout par les défis à relever en terme d'organisation, a-t-il rappelé. Le Représentant spécial a notamment mis l'accent sur les difficultés que posait le fait que la RDC ne compte que 500 kilomètres de routes et n'avait pas recensé sa population depuis 1984, ni connu d'élections depuis 1965.
« Le taux de participation a été très élevé dans presque tout le pays, grâce à un climat de sécurité, à l'exception du Kasaï », a indiqué William Lacy Swing, soulignant la forte mobilisation des femmes et saluant la présence des 1700 observateurs internationaux, des 47.000 observateurs nationaux et des 300.000 témoins des partis politiques.
« Tout s'est passé dans une atmosphère de sécurité, de calme, et sans incidents majeurs », a-t-il poursuivi. « Il y a eu 49.947 bureaux de vote, dont la grande majorité a ouvert à temps. Les bureaux qui ont ouvert avec du retard ont pu fermer plus tard. Il y a eu seulement des problèmes techniques mineurs comme l'incendie volontaire de matériels électoraux et de bureaux de vote dans le Kasaï. »
Le Représentant spécial a toutefois rappelé que la MONUC, Mission des Nations Unies dans le pays, partageait la préoccupation de la Commission électorale indépendante et de la Haute autorité des medias concernant le comportement de certains medias et de certains acteurs. « Il faut savoir distinguer les irrégularités des fraudes, ceux qui ont des contentieux peuvent les porter devant les autorités compétentes, nommées par la loi électorale », a-t-il souligné.
« Dans l'intérêt supérieur de la nation, il faut résister à la tentation de proclamer unilatéralement et précipitamment sa victoire et éviter de crier à la fraude avant que la Cour suprême de justice et la CEI n'aient fait leur travail et assumé leur responsabilité au regard de la loi », a insisté William Lacy Swing, appelant au calme et à la patience.