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Le Conseil de sécurité réuni pour des consultations sur le Moyen-Orient

Le Conseil de sécurité réuni pour des consultations sur le Moyen-Orient

Jean-Marc de La Sablière
« Le Conseil de sécurité est activement saisi de la question du Moyen-Orient et les débats d'aujourd'hui ont montré qu'il y avait une volonté de trouver une solution durable » à la crise, a déclaré son président pour le mois de juillet, le représentant de la France, lors d'une rencontre avec la presse à New York.

image Rencontre avec la presse du Représentant de la France[22mins]

Le Conseil de sécurité s'est réuni aujourd'hui à huis clos pour entendre un exposé du Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, et de la Sous-secrétaire aux opérations de maintien de la paix, Jane Holl Lute.

Interrogé sur le lien entre le Conseil de sécurité et l'équipe de haut niveau dépêchée par Kofi Annan, le Représentant de la France, Jean-Marc de la Sablière, a rappelé qu'il s'agissait d'une mission de bons offices du Secrétaire général et que l'équipe ferait un exposé devant le Conseil à son retour.

Sur la proposition du G-8 d'envoyer une force d'interposition sur le terrain, le président du Conseil a rappelé que l'ONU disposait déjà d'une force avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

Il a néanmoins estimé que le déploiement d'une force, « dont il faudra déterminer comment elle se combinera avec la FINUL », faisait partie d'une « solution durable ».

Les dirigeants du G-8 ont souhaité dimanche dans une déclaration commune l'examen par le Conseil de sécurité d'une « présence internationale de surveillance et de sécurité » au Liban.

Kofi Annan a appelé aujourd'hui à Saint-Pétersbourg au déploiement d'une force de stabilisation internationale à la frontière israélo-libanaise.

Jean-Marc de la Sablière a par ailleurs estimé que la mise en oeuvre de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, qui vise à rétablir la souveraineté du Liban, était déterminante dans le règlement de la crise actuelle.

Pour sa part, Ibrahim Gambari a « réitéré l'appel du Secrétaire général à la cessation immédiate des hostilités ».

S'il a condamné les attaques indiscriminées et délibérées contre les civils israéliens par le Hezbollah, il a souligné que « la prise pour cible des infrastructures civiles libanaises par Israël » devait prendre fin.

« Nous remettons fermement en cause la motivation stratégique ou politique du blocus actuel ou des frappes contre l'infrastructure civile, que ce soient les routes, les ponts les communications, ou les ports à travers le pays », a affirmé Ibrahim Gambari.

« Nous ne voyons pas comment ces destructions contribuent à l'objectif de s'assurer que le gouvernement du Liban puisse exercer son contrôle sur le pays, en particulier le Sud », a-t-il ajouté.

« Au contraire, nous pensons que ces destructions accroissent grandement l'influence apparente des éléments les plus radicaux et de leurs partisans », a dit le Secrétaire général adjoint.

image Retransmission de la rencontre aevc la presse d'Ibrahim Gambari[7mins]