Israël/Liban : l'ONU préoccupée par le sort des populations civiles
Alors que la Coordination humanitaire des Nations Unies s'apprête à envoyer une équipe d'urgence à Beyrouth et Damas, la Mission de l'ONU au Sud-Liban a réfuté aujourd'hui les allégations selon lesquelles elle refuserait d'apporter son appui aux populations civiles.
« L'impact humanitaire pour la population civile au Liban, en particulier dans le Sud, est en train de s'aggraver », a dit aujourd'hui le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, à l'issue d'un exposé à huis clos au Conseil de sécurité (dépêche du 17.07.06).
Ibrahim Gambari a indiqué que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) était en train d'envoyer une équipe de quatre personnes à Beyrouth et à Damas afin de fournir un appui d'urgence aux opérations d'assistance. Cette équipe doit quitter Genève aujourd'hui.
« Plus de 100 civils libanais ont été tués et plus de 500 blessés dans le cadre des bombardements israéliens », a dit le Secrétaire général adjoint.
Réciproquement, « j'ai dit clairement devant le Conseil de sécurité que la prise pour cible délibérée de zones civiles par le Hezbollah, dans le Nord d'Israël, y compris Haïfa, était inacceptable et qu'il fallait y mettre fin », a-t-il ajouté.
Parallèlement, le porte-parole du Secrétaire général a aujourd'hui « catégoriquement rejeté » les allégations dans la presse libanaise selon lesquelles la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) refuserait d'apporter son soutien à la population.
« La FINUL continue de faire tout son possible pour assister les civils menacés par les hostilités actuelles dans sa zone d'activités. Sa capacité est malheureusement limitée puisque dans les circonstances actuelles elle ne peut même pas ravitailler son propre personnel », a dit Stéphane Dujarric.
La FINUL recommande aux civils de rester dans leurs villages à moins de recevoir l'instruction de partir et de se diriger vers le Nord en petits groupes, qui sont moins susceptibles d'être attaqués, « quelque soit le drapeau qu'ils portent ».
Commentant par ailleurs la crise à Gaza, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a rappelé que depuis la capture d'un soldat de l'armée israélienne par des militants palestiniens, le 25 juin, au moins 94 Palestiniens et 5 Israéliens avaient été tués.
« La situation humanitaire à Gaza reste extrêmement précaire et la destruction de la seule centrale électrique a créé un sérieux danger à la santé publique », a-t-il ajouté.