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Anniversaire de la mort de Rafic Hariri : l'ONU rappelle sa détermination à lutter contre l'impunité

Anniversaire de la mort de Rafic Hariri : l'ONU rappelle sa détermination à lutter contre l'impunité

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« L'ONU n'a pas cessé d'apporter son assistance au peuple libanais tout au long des bouleversements de l'année écoulée et elle continuera de le faire », a déclaré aujourd'hui la porte-parole du Secrétaire général, à l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafic Hariri.

« Depuis la mort de Rafic Hariri, l'ONU a mené, par l'intermédiaire d'une équipe dirigée par Peter Fitzgerald, une enquête sur la scène de l'attentat, puis a établi une Commission d'enquête internationale », a déclaré aujourd'hui la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« Nous nous efforçons de faire en sorte que les auteurs de ce crime ne bénéficient pas de l'impunité », a-t-elle affirmé.

La porte-parole a rappelé par ailleurs que les Nations Unies avaient fourni une assistance électorale au Liban et que Terje Roed-Larsen, Envoyé de l'ONU pour la mise en œuvre de la résolution 1559, continuait ses efforts visant à garantir que cette résolution, destinée à rétablir la souveraineté du Liban, soit mise en œuvre dans sa totalité.

Rafic Hariri avait été assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, lors de la détonation d'une forte charge explosive disposée par avance sur le chemin de son convoi (voir notre dépêche du 14 février 2005).

Le premier rapport de la Commission d'enquête internationale, dirigée par le magistrat allemand Detlev Mehlis, concluait qu' « un faisceau de preuves conduisait à l'implication tant du Liban que de la Syrie dans l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais » et que l'attentat avait été mené par un groupe disposant de ressources considérables et d'une organisation minutieuse (voir notre dépêche du 21 octobre 2005).

Dans son second rapport présenté le 13 décembre dernier au Conseil de sécurité, Detlev Mehlis affirmait que si la Syrie avait amélioré sa coopération avec la Commission d'enquête, en autorisant l'interrogation de cinq hauts représentants syriens soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, le gouvernement syrien devrait faire plus pour lever tout doute quant à sa volonté de faire connaître la vérité (voir notre dépêche du 13 décembre 2005).

Dans une résolution adoptée le 15 décembre 2005, le Conseil de sécurité avait prorogé le mandat de la Commission d'enquête internationale et l'avait autorisé à apporter une assistance sur les attentats commis au Liban depuis le 1er octobre 2004 (voir notre dépêche du 15 décembre 2005).

Après le départ de Detlev Mehlis, le Secrétaire général a nommé l'ancien procureur fédéral de la Belgique et procureur adjoint chargé des enquêtes à la Cour pénale internationale (CPI) depuis mai 2003, Serge Brammertz à la tête de la Commission internationale indépendante (voir notre dépêche du 11 janvier 2006).

Outre la poursuite dans l'enquête de l'assassinat de Rafic Hariri, Serge Brammertz a pour mandat d'étudier avec les autorités libanaises les moyens d'étendre l'enquête de la Commission sur d'autres attaques terroristes perpétrées depuis le 1er octobre 2004.

Enfin, le Secrétaire général a récemment demandé à Nicolas Michel, Secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques, de se rendre à Beyrouth, afin d'étudier la possibilité de juger les auteurs de l'attentat contre l'ex-Premier ministre libanais, par un tribunal à caractère international, ainsi que l'avait demandé le Conseil de sécurité (voir notre dépêche du 25 janvier 2006).