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A la demande de Jan Egeland, l'OTAN va accroître son assistance au Pakistan

A la demande de Jan Egeland, l'OTAN va accroître son assistance au Pakistan

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Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies a appelé aujourd'hui l'OTAN à renforcer son aide aux dizaines de milliers de victimes du tremblement de terre au Pakistan, qui a décidé d'accroître ses opérations d'assistance.

« L'OTAN prévoit d'accroître ses opérations d'assistance, en étroite coopération avec le gouvernement du Pakistan et les Nations Unies », a déclaré aujourd'hui à Bruxelles Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Jaap de Hoop Scheffer.

Jan Egeland a présenté aujourd'hui au siège de l'OTAN à Bruxelles un exposé sur la situation au Pakistan depuis le tremblement de terre du 8 octobre 2005, a indiqué aujourd'hui Elizabeth Byrs, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), lors de son point de presse au Palais des Nations à Genève.

« J'ai eu une réunion très positive avec le Conseil de l'OTAN », a fait savoir Jan Egeland, qui a salué l'action de l'Organisation, notamment son assistance aux transports aériens.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a présenté aujourd'hui un bilan du pont aérien qu'il a mis en place et auquel l'OTAN contribue déjà (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

Elizabeth Byrs a par ailleurs rappelé qu'avec 57millions de dollars de promesses et 33 millions de dollars de fonds versés, l'appel à contribution d'urgence des Nations Unies de 312 millions de dollars n'était financé qu'à hauteur de 18 %.

Lors du point de presse d'aujourd'hui, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lui exhorté les donateurs à « agir bien plus rapidement pour financer généreusement ses opérations au Pakistan ».

« Les réserves sont pratiquement épuisées et le PAM a besoin de stocks de nourriture et d'argent afin de pouvoir acheter sur les marchés locaux et régionaux, et de pouvoir obtenir de la nourriture rapidement et à bas prix », a indiqué Simon Pluess, porte-parole du Programme à Genève.

Le porte-parole a ajouté que de plus en plus de victimes du tremblement de terre fuyaient les régions isolées. Parallèlement, « le PAM et d'autres agences des Nations Unies ont finalement réussi à atteindre certaines des vallées isolées », a-t-il ajouté.

« Chaque jour, 50 tonnes de nourriture sont envoyées dans la région affectée », a précisé Simon Pluess.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a également indiqué que près de 10.000 écoles avaient été détruites par le tremblement de terre : 8.000 dans la région du Nord-Ouest et 2.000 au Cachemire sous administration pakistanaise.

L'UNICEF a envoyé 200 kits éducatifs, a indiqué le porte-parole de l'agence, Damien Personnaz.

« Nous n'avons jamais eu à faire face à un tel cauchemar logistique. Nous pensions que nous avions connu le pire avec le tsunami. Mais c'est pire encore », avait déclaré hier Jan Egeland, lors d'une conférence de presse donnée à Genève (voir notre dépêche du 20 octobre 2005).

« La course contre la montre est la pire que nous ayons connu », avait-il insisté, expliquant qu'il était crucial de pouvoir atteindre les dizaines de milliers de personnes toujours isolées avant l'arrivée des premières neiges des montagnes de l'Himalaya.

De New York, le Secrétaire général avait également lancé hier un appel à accroître les contributions financières et matérielles et prévenu qu'une deuxième vague de victimes était à craindre, si l'on n'agissait pas au plus vite (voir notre dépêche du 19 octobre 2005).

Faire un don en réponse à l'appel humanitaire des Nations Unies

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