A la veille du référendum sur la Constitution, Kofi Annan appelle les Iraquiens à voter

A l'occasion de la Journée nationale de la Constitution en Iraq, consacrée à un débat et une réflexion sur les mérites du document qui sera soumis samedi à référendum, le Secrétaire général a appelé aujourd'hui tous les Iraquiens à voter pour la deuxième fois en moins d'un an.

« Au mois de janvier dernier, vous, peuple de l'Iraq, aviez démontré, avec un grand courage, votre engagement en faveur de la transition du pays vers la démocratie. Le référendum constitutionnel du 15 octobre est la clef de voûte de ce processus », a déclaré le Secrétaire général dans un message, publié aujourd'hui à Lisbonne où il est en visite.

« Vous allez avoir l'occasion d'exercer votre droit démocratique d'accepter ou de rejeter le projet de texte qui vous est soumis. Pour la deuxième fois en moins d'un an, l'avenir est entre vos mains », a-t-il ajouté.

« Pour toutes les parties, c'est le moment de faire taire les armes et de laisser la voix du peuple iraquien s'exprimer », a souhaité le Secrétaire général qui a appelé « ceux qui refusent eux-mêmes de participer au processus politique de ne pas priver les autres de leur droit de l'exercer, sans peur et sans intimidation ».

« En ce moment critique de l'histoire de l'Iraq, chaque vote compte », a-t-il affirmé.

« Quel que soit le résultat, les Nations Unies continueront à faire tout leur possible pour vous aider à réussir dans la voie que vous aurez choisie pour édifier un Iraq stable, unifié et prospère », a-t-il fait savoir.

Lundi dernier, le Secrétaire général avait exprimé l'espoir que le référendum constitutionnel iraquien soit un succès afin que les prochaines élections, prévues en décembre, conduisent à la formation d'un parlement qui pourrait siéger dès janvier.

A défaut, il faudra organiser de nouveau des élections pour mettre en place une nouvelle Assemblée constituante qui rédigera un nouveau projet de constitution, avait-il prévenu (voir notre dépêche du 10 octobre 2005).

Il avait également rappelé qu'il y a une dizaine de jours, les conseillers constitutionnels de l'ONU avaient dû intervenir pour convaincre le parlement iraquien de revenir sur une modification des règles électorales dans le cadre du vote sur la constitution, modification qui rendait les règles incompatibles avec les normes internationales (voir notre dépêche du 4 octobre 2005).

Plus de 14 millions d'Iraquiens avaient voté le 30 janvier dernier pour l'élection de l'Assemblée nationale iraquienne qui a été chargée d'élaborer le document de la nouvelle Constitution et de créer un gouvernement de transition qui a remplacé le gouvernement intérimaire iraquien.

Ces élections constituaient la première étape cruciale vers l'adoption d'une nouvelle Constitution.