La Journée internationale des peuples autochtones célébrée aujourd'hui à l'ONU

Qu'il s'agisse de leurs terres, de leurs langues, de leurs moyens de subsistance et de leurs cultures, Kofi Annan a appelé aujourd'hui à la protection des droits des peuples autochtones et à l'amélioration de leur situation, alors qu'ils font partie des populations marginalisées et défavorisées sur la planète.

Qu'il s'agisse de leurs terres, de leurs langues, de leurs moyens de subsistance et de leurs cultures, Kofi Annan a appelé aujourd'hui à la protection des droits des peuples autochtones et à l'amélioration de leur situation, alors qu'ils font partie des populations marginalisée et défavorisées sur la planète.

« Cette Journée est pour nous l'occasion de célébrer toute la richesse des cultures autochtones et les contributions exceptionnelles qu'elles apportent à l'humanité tout entière. Elle est aussi l'occasion de rappeler les difficultés considérables auxquelles tant de peuples autochtones doivent faire face, depuis les taux de pauvreté et de maladie inadmissibles jusqu'à la spoliation, la discrimination et le déni des droits humains fondamentaux », indique le Secrétaire général dans un message publié le 9 août à l'occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, célébrée aujourd'hui à l'ONU.

• Retransmission de la cérémonie [81mins]

Voir la page du site de l’ONU consacrée à la Journée internationale des populations autochtones

« Inaugurée en 1995, la première Décennie internationale des populations autochtones a contribué à faire mieux entendre les voix de ces peuples partout dans le monde et à attirer davantage l'attention sur les questions qui les concernent. Cette année, alors que nous entamons une deuxième Décennie, souvenons-nous que le dialogue seul ne suffit pas », déclare Kofi Annan, avant d'appeler la communauté internationale à passer à l'action.

Les cérémonies de la Journée internationale des peuples autochtones ont débuté aujourd'hui au Siège des Nations Unies, à New York. Dans le cadre de cette manifestation se tiennent notamment une table ronde, des expositions d'art et des représentations d'artistes issus de populations autochtones et la projection d'un documentaire de intitulé « Les populations autochtones et les Nations Unies » (voir le communiqué de presse et le programme de la journée).

A cette occasion, le Bureau international du travail (BIT) a souhaité réaffirmer son engagement à contribuer à assurer un meilleur avenir aux peuples indigènes et tribaux dans le monde.

« Le mandat du BIT est fondé sur le concept de justice sociale », déclare Juan Somavia, Directeur général du BIT dans un communiqué publié aujourd'hui.

Pourtant « son application fait encore tragiquement défaut dans la vie de nombre de peuples indigènes et tribaux dans le monde. Souvent marginalisés, ils sont en règle générale victimes du travail forcé et d'autres formes d'exploitation au travail, de discrimination dans l'accès à la formation et à l'emploi, et d'autres préjudices qui vont de pair avec leur statut marginal ».

Juan Somavia a cependant assuré que « rien de ceci n'est inévitable » et que « des progrès peuvent être relevés ». Il a estimé que la deuxième Décennie internationale des populations autochtones du monde pouvait servir au renouvellement de l'engagement et de l'action (voir la page du BIT consacrée aux peuples indigènes et tribaux).

La célébration de cette année est la première à avoir lieu au cours de la deuxième Décennie internationale des populations autochtones du monde (2005-2014), qui s'est ouverte le 1er janvier dernier. La date du 9 août a été choisie pour commémorer la création du Groupe de travail sur les populations autochtones à Genève le 9 août en 1982.

La création de l'Instance permanente sur les questions autochtones, qui a tenu sa quatrième session récemment, a permis de réaliser l'un des deux principaux objectifs identifiés dans le programme des activités pour la première Décennie internationale pour les peuples autochtones du monde. Le second objectif, l'adoption d'une déclaration des droits des peuples autochtones, n'a pas encore été atteint. Un Groupe de travail établi par la Commission des droits de l'homme pour finaliser le projet de Déclaration dispose d'une session supplémentaire pour mener à bien ses travaux.

Voir la page Internet consacrée aux peuples autochtones (en anglais).