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Malgré la levée de l'état d'urgence, le Secrétaire général reste préoccupé par la situation des droits de l'homme au Népal

Malgré la levée de l'état d'urgence, le Secrétaire général reste préoccupé par la situation des droits de l'homme au Népal

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Le Secrétaire général se félicite de la décision du gouvernement népalais de lever l'état d'urgence, décrété il y a trois mois, qui donnait à l'armée des pouvoirs supplémentaires de perquisition et d'arrestation. Il reste toutefois préoccupé par la situation des droits de l'homme au Népal et réclame la restauration des libertés civiles et de la démocratie dans le pays.

Le Secrétaire général se félicite de la décision du gouvernement népalais d'avoir levé, ce week-end, l'état d'urgence et d'avoir libéré, au cours des dernières semaines, des leaders de partis politiques et des activistes, a indiqué son porte-parole dans un message transmis aujourd'hui.

Le roi du Népal avait le 1er février dernier, limogé son gouvernement, pris les pleins pouvoirs, suspendu les droits fondamentaux dont la liberté d'expression et instauré l'état d'urgence qui donnait à l'armée des pouvoirs supplémentaires de perquisition et d'arrestation.

Le coup de force avait été suivi de nombreuses arrestations d'opposants, plus de 3.000, selon les informations parues dans la presse.

« Toutefois, ajoute le communiqué, le Secrétaire général reste préoccupé par la situation des droits de l'homme dans le pays ». « Il demande la libération de tous ceux qui sont toujours détenus suite aux dispositions prises par l'état d'urgence et réclame la restauration des libertés civiles et de la démocratie dans le pays ».

José Luis Diaz, du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), avait annoncé, dans un communiqué publié vendredi dernier à Genève, que le Haut Commissariat déploierait prochainement une première équipe de huit observateurs au Népal.

« Les observateurs, qui se déploieront sûrement au mois de mai, retrouveront une équipe de douze fonctionnaires travaillant sur des projets antérieurs du bureau népalais du Haut Commissariat aux droits de l'homme », avait-t-il indiqué.

José Luis Diaz avait aussi rappelé que le Haut Commissariat avait annoncé, dans un communiqué publié le 11 avril dernier, la décision prise d'installer une mission de surveillance sur la situation des droits de l'homme au Népal afin de retracer les violations des droits de l'homme commises par toutes les parties, qui seront signalées à la Commission des droits de l'homme, à l'Assemblée générale et au Secrétaire général de l'ONU (voir notre dépêche du 11 avril 2005).

« Rompre le cycle des violations graves et systématiques de droits de l'homme sera la première étape essentielle pour réaliser la paix et la réconciliation au Népal », avait déclaré à cette occasion Louise Arbour, Haut Commissaire aux droits de l'homme.

Le bureau du Haut Commissariat aux droits de l'homme au Népal sera dirigé par Ian Martin, ancien Secrétaire général de l'organisation non gouvernementale Amnesty International. Ian Martin a également été Représentant spécial du Secrétaire général au Timor oriental.