Seulement 5 % des fonds demandés pour le Soudan disponibles, déplore Jan Egeland
« Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Jan Pronk, était aujourd'hui à Asmara, capitale de l'Erythrée, pour des pourparlers des représentants du Gouvernement et des représentants des organisations rebelles du Darfour », a informé le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l'ONU à New York.
Ses discussions auront pour objet de relancer les pourparlers de paix d'Abuja, a-t-il précisé.
Par ailleurs, Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, a achevé un voyage de quatre jours au Soudan (voir notre dépêche du 3 mars), à l'issue duquel il s'est déclaré préoccupé par le faible niveau de financement pour mettre en place le plan de travail pour le pays de 2005.
Avec seulement 5% des fonds demandés disponibles, Jan Egeland a déclaré « qu'il y avait un décalage troublant entre ce que le monde avait promis de faire une fois que l'accord de paix serait signé et ce qu'il a fournit.
« Soit le monde décide d'investir, soit nous perdons une occasion historique de réparer les conséquences d'une des pires guerres de notre génération », a déclaré Jan Egeland, qui avait estimé, lors d'une conférence de presse donnée le 18 février dernier, que le monde « trahirait » le Darfour, s'il ne mettait pas en place « une force plus robuste » sur le terrain (voir notre dépêche du 18 février 2005).