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Beijing + 10 : Louise Arbour appelle à la protection des droits des femmes

Beijing + 10 : Louise Arbour appelle à la protection des droits des femmes

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Alors que les Etats Membres s'apprêtent à adopter la Déclaration finale de la Conférence internationale sur les droit des femmes qui se déroule jusqu'au 11 mars à New York, la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a invité la communauté internationale à envoyer le message fort d'un engagement renouvelé en faveur de la promotion et de la protection des droits des femmes.

Au cours la Conférence qui vise à dresser le bilan des engagements pris en faveur des femmes en 1995 à Beijing, baptisée « Beijing + 10 », qui se tient du 28 février au 11 mars au Siège de l'ONU à New York, Louise Arbour, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a affirmé hier que la communauté internationale devait saisir la présente occasion pour réaffirmer les engagements politiques très forts en faveur de l'application du Programme d'action de Beijing et du Document final de Beijing + 5.

« Le mouvement international des droits des femmes a accompli des prouesses extraordinaires tant au niveau mondial qu'au niveau national et a eu un impact significatif en matière de droits de l'homme », a estimé Louise Arbour.

La Haute Commissaire aux droits de l'homme a cependant regretté que « malgré les engagements politiques pris à Beijing et l'élaboration de normes internationales, les droits des femmes ne soient pas garantis de façon adéquate ».

Les États doivent faire en sorte que les femmes accèdent à la justice et soient informées de leurs droits, a-t-elle considéré, précisant que les lois et les systèmes judiciaires devaient renforcer la capacité des femmes à revendiquer leurs droits. Les États doivent faire preuve de diligence lorsqu'il s'agit par exemple d'enquêter sur des actes de violence dont sont victimes les femmes, de juger et de poursuivre les auteurs de ces actes.

La réalité d'une très large violation des droits fondamentaux des femmes, a estimé Mme Arbour, montre que l'application de normes et la mise en œuvre d'engagements au niveau national sont faibles.

Il n'y a rien qui illustre de façon plus éloquente les effets désastreux de la discrimination sexuelle et des autres violations des droits des femmes que la pandémie du VIH/sida, a-t-elle observé, s'appuyant sur des statistiques faisant état d'une augmentation dans le monde du nombre des séropositives, comme en Fédération de Russie, où il est passé de 24% en 2001 à 38% en 2003. En Afrique sub-saharienne, 76% des personnes de 15 à 24 ans infectées sont des jeunes femmes.

L'appel de Mme Arbour a été relayé par les participants aux tables rondes qui se sont succédées hier et aujourd'hui, notamment à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, qui sera observée dans le monde le 8 mars, mais qui a été célébrée à l'ONU aujourd'hui (voir le communiqué de presse).