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L'ONU trouvera en l'Union européenne un véritable partenaire

L'ONU trouvera en l'Union européenne un véritable partenaire

L'Union européenne a apporté aujourd'hui «un franc soutien» au Secrétaire général de l'ONU et au concept de « multilatéralisme » qu'il était venu défendre au Sommet européen de Bruxelles, lors d'une conférence de presse en présence de Kofi Annan, qui a espéré que la question de Chypre ne serait bientôt plus un problème pour l'Union européenne.

L'Union européenne a apporté aujourd'hui « un franc soutien » au Secrétaire général de l'ONU et au concept de « multilatéralisme » qu'il était venu défendre au Sommet européen de Bruxelles, lors d'une conférence de presse en présence de Kofi Annan, qui a espéré que la question de Chypre ne serait bientôt plus un problème pour l'Union européenne.

« Parce nous savons tous qu'il est bien conscient du fait que nous avons besoin d'un système multilatéral efficace pour résoudre les problèmes », « nous lui avons dit clairement que nous le soutiendrons», a déclaré aujourd'hui à Bruxelles le Président du Conseil européen, Jan Balkenende, lors d'une Conférence de presse donnée à l'issue de la rencontre entre le Secrétaire général et le Conseil européen (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

« Kofi Annan peut être sûr que l'Union européenne sera un partenaire pour lui et pour les Nations unies », a ajouté Jan Balkenende qui préside les travaux du Sommet européen, faisant remarquer que c'était « un honneur » que le secrétaire général soit présent au Sommet.

« J'emploierai deux expressions pour définir nos relations avec les Nations Unies : 'multilatéralisme efficace' et 'Objectifs du Millénaire' », a déclaré de son côté le Président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, qui était également présent à la conférence de presse.

« L'Union européenne s'est engagée envers les Nations Unies » et « les Nations Unies pourront compter sur le soutien de la Commission européenne en cette année critique », a-t-il précisé.

Répondant à un journaliste qui demandait si le soutien de l'Union européenne aux Nations Unies devait passer par l'augmentation du nombre de sièges européens au Conseil de sécurité ou au contraire par une représentation unique de l'Union européenne, le Secrétaire général a répondu que « la question de la représentation unique n'était pas posée pour le moment à l'ONU, à New York » ajoutant qu'il espérait que la décision concernant la réforme du Conseil serait « équitable » pour toutes les régions.

Hier à Washington, le Secrétaire général avait plaidé pour le renforcement du multilatéralisme et appelé les Etats-Unis à y contribuer vigoureusement à travers notamment un soutien à la réforme de l'ONU (voir notre dépêche d'hier).

Interrogé par ailleurs sur la situation à Chypre et sur la nomination prochaine d'un nouveau Représentant spécial, le Secrétaire général a déclaré qu'il avait suivi « de très, très près » l'évolution récente, espérant « des développements positifs pour que dans le futur la question chypriote ne soit pas un problème pour l'Union européenne ».

Selon les informations parues dans la presse, les 25 membres de l'Union européenne ont conclu aujourd'hui un accord global avec la Turquie sur l'ouverture le 3 octobre 2005 des discussions en vue de son adhésion, réglant la question de la reconnaissance de Chypre par la Turquie.

Le Secrétaire général s'était vivement engagé dans une mission de bons office entre les parties chypriotes grecques et turques qui avaient abouti à un référendum, le 24 avril à l'issue desquels la partie turque avait accepté le plan de réunification des Nations Unies tandis que la partie grecque l'avait rejeté (voir, le plus récemment, notre dépêche du 22 octobre 2004).

Interrogé enfin sur le fait que des troupes rwandaises se trouveraient de nouveau sur le territoire congolais et, plus précisément, sur l'éventualité de sanctions adoptées par l'ONU à l'encontre du Rwanda, le Secrétaire général a répondu que « la question des sanctions n'était pas posée pour le moment » (voir, sur la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo, notre dépêche d'aujourd'hui sur le sujet).