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Du Taylorisme à la responsabilisation : 14 mois d'usine pour un membre du BIT

Du Taylorisme à la responsabilisation : 14 mois d'usine pour un membre du BIT

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Un fonctionnaire du BIT, Peter van Rooij, a travaillé 14 mois dans une usine dans le cadre d'un échange entre le Bureau international du Travail (BIT) et la société française Michelin. Sa mission? Faciliter le passage d'une gestion de type tayloriste au management d'organisations responsabilisantes.

Pour le BIT, le management d'organisations responsabilisantes combine plusieurs éléments: objectifs en matière de performance, durabilité, développement personnel - chacun de ces éléments étant dépendant des autres. Cette théorie n'est peut-être pas nouvelle mais elle reste aussi pertinente aujourd'hui qu'elle l'était il y a quinze ans.

Toute théorie, même la meilleure, doit cependant reposer sur de bonnes pratiques, énonce le BIT dans un communiqué publié aujourd'hui. Il a par conséquent délégué un de ses fonctionnaires auprès d'une usine qui cherchait à modifier son style de management.

Peter van Rooij était chargé d'expliquer au personnel ce qu'est le management d'organisations responsabilisantes, de contribuer à la mise en place de la structure organisationnelle envisagée, axée sur des cibles, de concevoir et d'appliquer une stratégie de communication, de former le personnel à ce type de management et enfin d'aider les équipes elles-mêmes à se constituer.

Selon Peter van Rooij, la communication est un élément clé à améliorer. Si, par exemple, le personnel est informé précisément des pertes de matière dans les différents processus, il peut trouver des moyens plus efficaces de réduire les coûts. A souligner aussi: un personnel bien informé est généralement plus motivé.

La formation est un autre élément clé. Dans l'usine où Peter van Rooij est intervenu, des ressources considérables sont investies dans le perfectionnement des qualifications techniques, la flexibilité et les compétences managériales du personnel à tous les «niveaux» de la hiérarchie.

Ces quatorze mois ont permis d'établir une base solide qui constitue un bon point de départ à partir duquel l'entreprise a continué de travailler.

« Les usines, entreprises et organisations dotées depuis plus longtemps d'organisations responsabilisantes continuent de prouver que quantité et qualité de la production peuvent aller de pair avec durabilité et développement du personnel, et que par ailleurs la pratique justifie la théorie et aide à l'améliorer », indique le BIT.

Basé à Genève, le Bureau international du Travail est le secrétariat permanent de l'Organisation internationale du Travail devenu en 1946 la première institution spécialisée du système des Nations Unies.