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Prolongement « technique » du mandat de la MONUC étudié au Conseil de Sécurité

Prolongement « technique » du mandat de la MONUC étudié au Conseil de Sécurité

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Les consultations en cours au Conseil de Sécurité porteraient sur un prolongement technique jusqu'au 1er octobre du mandat de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), la MONUC, dont le mandat s'achève le 31 juillet, selon des informations en provenance de la Mission qui signale également que des accrochages qualifiés de « minimes » se poursuivent aux Kivus entre l'armée congolaise et les forces du général dissident Laurent Nkunda.

Les consultations en cours au Conseil de Sécurité porteraient sur un prolongement technique jusqu'au 1er octobre du mandat de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), la MONUC, dont le mandat s'achève le 31 juillet, selon des informations en provenance de la Mission qui signale également que des accrochages, qualifiés de « minimes », se poursuivent aux Kivus entre l'armée congolaise et les forces du général dissident Laurent Nkunda.

Le prolongement du mandat de la MONUC serait mis à profit pour étudier les besoins de la Mission en fonction de la situation au Congo avant les échéances électorales de 2005 et à la lumière du rapport de la récente mission interdisciplinaire de l'ONU en RDC, a déclaré hier mercredi, le Porte-parole de la MONUC, Hamadoun Touré, lors du point de presse hebdomadaire.

Le porte-parole militaire de la MONUC, le commandant Abou Thiam, a par ailleurs indiqué que la tension persistait dans les provinces du Kivu entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les troupes supposées appartenir au dissident Laurent Nkunda.

Il s'agit, selon lui, d'accrochages très minimes et non d'une action coordonnée visant un objectif quelconque. « A l'analyse, ce serait des incidents opposant de façon sporadique des individus se faisant face de part et d'autre de la ligne de front », a-t-il expliqué.

La situation tendue a cependant provoqué le déplacement de plus de 30.000 personnes dans les environs de Kalehe, a indiqué le commandant Thiam, citant des sources humanitaires.

Il a précisé que « les organisations humanitaires s'activent pour apporter une assistance d'urgence aux déplacés, surtout ceux installés dans la péninsule de Mabula » ajoutant que « la MONUC menait des patrouilles dans cette partie du pays et qu'elle s'employait aussi à parler avec les parties afin d'éviter que la situation ne dégénère. »

Le commandant a également fait part de la destruction à Kalemie de 13 obus de 60 mm, d'un obus de 81mm et 3 de 120 mm trouvés, grâce à la collaboration des populations locales, dans des zones d'habitation.

Par ailleurs, selon Radio Okapi, la radio de la MONUC, une cache d'armes a été découverte dans la localité de Kakuyu, située à la lisière des districts de Kongolo et Kabalo dans la province du Katanga, par des habitants du village qui défrichaient leurs champs.

La trouvaille consiste en deux chars de combat, deux jeeps militaires, huit fûts de pétrole et une importante quantité de munitions, « le tout enfoui dans trou creusé » dans le sol, a indiqué la radio.

En Ituri, le programme de Désarmement et Réinsertion Communautaire (DRC) devrait être lancé le 1er septembre prochain, a également annoncé, lors du point de presse d'hier, le porte-parole militaire de la Mission qui a indiqué que la MONUC mettait en place toutes les structures nécessaires.

En liaison avec les principaux groupes armés, cinq sites de regroupement ont été identifiés : Mahagi pour les Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC) et les Forces Populaires pour la Démocratie au Congo (FPDC), Nizi pour les groupes armés de l'Union des Patriotes Congolais (UPC), Kwandroma pour les Forces des Nationalistes Intégrationnistes (FNI), Kasenyi pour le Parti de l'unité pour la Sauvegarde de l'Intégrité du Congo (PUSIC), et Aveba pour les Forces de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI).

Les combattants auront 15 jours pour rendre leurs armes, a précisé M. Touré.

Les candidats au retour à la vie civile auront au préalable reçu une formation en agriculture, en menuiserie, en maçonnerie ou en travaux de bâtiments. Ceux qui rempliront les conditions requises pourront être réintégrés dans la nouvelle armée réunifiée congolaise, a-t-il ajouté.

- Radio Okapi, la radio de la MONUC