Attaque d'un bureau électoral en Afghanistan : la MANUA appelle à accélérer le désarmement

La poursuite des attaques contre le personnel électoral maintient un climat d'insécurité en Afghanistan, même si les électeurs sont désormais plus de 7 millions soient déjà inscrits, dont 40% de femmes, tandis qu'Hérat, bastion des seigneurs de guerre, est la dernière région à bénéficier du programme de désarmement.

Une escarmouche entre des milices locales et des membres de l'Armée nationale afghane (ANA), stationnés au poste de contrôle de Chaghcharan, dans la province de Ghor, a fait deux morts parmi les miliciens, a déclaré aujourd'hui lors d'un point avec la presse, le porte-parole de la MANUA (la Mission d'assistance de l'ONU en Afghanistan), David Singh.

« Une foule s'est rassemblée autour du siège de l'Organe mixte d'administration des élections (JEMB, selon son acronyme anglais) à la suite de quoi huit personnes se sont livrées à des actes de vandalisme, détruisant des meubles et jetant des pierres sur les véhicules », a-t-il précisé.

« Un garde de sécurité a reçu des pierres et a été blessé » heureusement sans que sa vie soit en danger. Le personnel qui se trouvait au siège du JEMB, 17 membres du personnel international et 7 afghans, s'est réfugié au siège de la coalition.

L'inscription des électeurs ne s'en poursuit pas moins, a indiqué David Singh. Au 13 juillet, le total des électeurs inscrits a atteint le chiffre de 7 175 651, dont 60% d'hommes et 40% de femmes.

Par ailleurs, le ministère de la Défense et le Programme Nouveau départ pour l'Afghanistan, un programme du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des ex-combattants, ont lancé ce programme à Hérat dimanche dernier, lors d'une cérémonie marquée par un défilé de soldats du 4ème Corps d'armée, a déclaré le porte-parole de la MANUA.

Hérat est la huitième et dernière région du pays à bénéficier du programme.

Répondant à la question d'un journaliste, David Singh a précisé que Hamid Karzai avait signé un décret sur le processus de désarmement, qui promet des mesures fermes pour répondre aux problèmes et indique que « ceux qui ne respectent pas ce processus national seront soumis aux lois nationales ».

« Nous continuons à dire qu'il faut accroître les efforts pour s'assurer que le processus de désarmement s'intensifie et que les objectifs soient atteints avant les élections. Nous espérons que ce décret est un pas dans cette direction », a déclaré David Singh, ajoutant, en réponse à une autre question d'un journaliste, qu'ainsi que l'avait précisé le Représentant spécial du Secrétaire général, Jean Arnault « des efforts devaient être redoublés sinon 'retriplés' pour s'assurer que les objectifs étaient atteints » en matière de désarmement.

Le général Ali, Commandant du 4ème Corps d'armée, a invité tous ses soldats et le reste du personnel des forces armées afghanes à « participer au processus de DDR, et à contribuer à la reconstruction de l'Afghanistan ». Bien que les armes aient été nécessaires à un moment donné, a-t-il déclaré, « il est temps à présent de les déposer, et d'aider l'Afghanistan à se remettre de la guerre ».

Quatre-vingt soldats du 316ème régiment, de la 4ème brigade blindée et de la 17ème division à Hérat ont commencé le processus de DDR pour l'instant, tandis qu'il se poursuit à Jalalabad, à Bamyan et à Kaboul.

La phase principale du programme de DDR, qui a commencé le 17 mai, a porté sur près de 45 unités militaires des régions de Kaboul, de Kandahar, de Bamyan, de Gardez, d'Hérat, de Mazar-e-Sharif, de Kunduz et de Jalalabad. Un total de 10 770 officiers et soldats ont rendus leurs armes, tandis que 10 460 ont été démobilisés. Près de 9000 doivent commencer le programme de réintégration, a déclaré le porte-parole de la MANUA.

- Dossier Afghanistan du site de l'ONU

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