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Des progrès en Côte d'Ivoire confirmés dans le sillage de la mission du Conseil de sécurité

Des progrès en Côte d'Ivoire confirmés dans le sillage de la mission du Conseil de sécurité

L'ambassadeur Jones Parry, du Royaume Uni
Un premier bilan de la tournée de la délégation en Afrique de l'Ouest met en avant un certain nombre de progrès, spectaculaires en Guinée-Bissau que la délégation quittait aujourd'hui, annoncés en Côte d'Ivoire où le Président Gbagbo a confirmé qu'il mettrait en œuvre plusieurs mesures d'ici à la fin juillet tandis qu'en Sierra Leone, le chef de la délégation indiquait que Charles Taylor pourrait être traduit en justice si la requête en était faite.

Alors que la mission du Conseil de sécurité a quitté aujourd'hui la Guinée-Bissau pour la Guinée, le porte-parole de l'ONU à New York a fait part à la presse de la forte impression effectuée auprès des membres de la délégation par les progrès spectaculaires réalisés par la Guinée-Bissau.

« Après les élections législatives réussies en mars », a souligné Stéphane Dujarric, « le nouveau gouvernement de Guinée Bissau, a remarquablement progressé en matière de finances publiques et de gouvernance. » Le porte-parole a toutefois insisté sur le fait qu'il avait un besoin urgent d'aide pour ce qui est de la restructuration de ses forces armées et le développement de ses capacités économiques et institutionnelles.

Dans un récapitulatif du voyage de la délégation du Conseil dans la sous-région africaine, le porte-parole de la mission, Jean-Victor Nkolo, indique que sa visite en Côte d'Ivoire s'était produite après qu'un mini sommet entre les dirigeants régionaux dans la capitale nigériane a ouvert la voie à la reprise du dialogue entre les parties ivoiriennes. Il indique également que le Président ivoirien avait confirmé que les demandes de la mission seraient suivies d'effet et que l'accord sur le statut des forces serait signé d'ici à la fin de ce mois et qu'un nouveau plan de mise en œuvre des accords de Linas-Marcoussis prévoyait la soumission de toutes les réformes politiques de fond à l'Assemblée nationale d'ici au 28 juillet prochain.

Le Président Gbagbo s'est engagé à convoquer une session spéciale de l'Assemblée nationale si elle ne parvenait pas à adopter ces lois d'ici là.

Enfin, lors d'une conférence de presse tenue vendredi dernier à Freetown en Sierra Leone, le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l'ONU à New York, Emyr Jones Parry a indiqué avoir, au cours d'une discussion d'une heure et demie en compagnie de représentants du Tribunal spécial pour la Sierra Leone y avoir discuté, entre autre questions, du cas de Charles Taylor, l'ancien Président de la Sierra Leone réfugié au Nigéria.

Précisant que « le Conseil de sécurité n'avait pas de position officielle » à ce sujet, il a indiqué qu'après avoir mis fin à un conflit et s'être assuré qu'il n'allait pas redémarrer, il restait deux objectifs : « l'un d'eux est de promouvoir la réconciliation et la vérité, l'autre étant de traduire en justice ceux qui doivent l'être. »

« Je pense que nous nous acheminons vers cette troisième étape dans le cas du Libéria. La question par conséquent est de fixer la date de la comparution de Taylor devant le Tribunal et les conditions à cet égard ont été formulées par le Président du Nigéria », a indiqué M. Perry Jones qui a ajouté que la question était en réalité de savoir « si la requête était faite et comment la gérer. »

Comme le rappelle l'IRIN, le Réseau régional intégré d'information de l'ONU, dans un communiqué publié aujourd'hui, le Président du Nigéria, Olusegun Obasanjo, a répété à plusieurs reprises qu'il livrerait Charles Taylor lorsque le Libéria lui en ferait la demande.

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