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Une première mission d'évaluation de l'ONU part pour Haïti aujourd'hui

Une première mission d'évaluation de l'ONU part pour Haïti aujourd'hui

Haïti
La première vague d'une mission multidisciplinaire de l'ONU chargée d'évaluer la situation sur le terrain est partie pour Haïti aujourd'hui.

L'équipe de l'ONU est composée de 16 experts en matière d'affaires politiques, militaires, logistiques et policières, a indiqué hier dans son point à la presse quotidien le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard.

« Une seconde vague composée essentiellement de représentants des agences, Fonds et Programmes de l'ONU pourrait également se rendre dans le pays pendant le prochain week-end, en fonction de la situation locale en matière de sécurité », a-t-il précisé.

Il est également prévu que l'Envoyé spécial pour Haïti, Reginald Dumas, se rende dans le pays la semaine prochaine.

Au plan humanitaire, l'ONU a lancé hier un appel d'urgence d'un montant de 35 millions de dollars destiné à couvrir les nouveaux besoins créés par la crise haïtienne et s'inscrit donc en complément de l'appel d'un montant de 84 millions de dollars, lancé en avril 2003, dans le cadre d'un Programme intégré de réaction d'urgence d'une durée de 18 mois.

Au cours d'une conférence de presse organisée dans le cadre de cet appel d'urgence, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU, Jan Egeland, a indiqué que la situation en Haïti restait instable. Plus de 3000 prisonniers ont été libérés et armés par les différents gangs qui prolifèrent dans le pays tandis que des milliers de militants politiques sont également armés, a-t-il indiqué.

Ces troubles « ont rendu la vie encore plus difficile pour la population haïtienne qui a plus que jamais besoin d'aide », a indiqué par ailleurs M. Egeland qui a demandé aux donateurs de réagir vite.

Le 29 février dernier, le Conseil de sécurité décidait, par l'adoption à l'unanimité de sa résolution 1529, d'autoriser le déploiement immédiat en Haïti d'une force multinationale intérimaire, pour une période de trois mois au maximum, à laquelle succèdera une force de stabilisation de l'ONU.