L'Envoyé de l'ONU plaide pour que le Myanmar ouvre une nouvelle page de son histoire

Au cours de son voyage au Myanmar, l'Envoyé spécial de l'ONU, a tenté de convaincre les autorités de s'engager pleinement dans la démocratisation du pays et de tourner ainsi une page de son histoire dans l'intérêt du peuple du Myanmar.

L'Envoyé spécial du Secrétaire général, Razali Ismail, qui s'est rendu au Myanmar du 1er au 4 mars derniers, a participé une série d'entretiens avec des représentants du Gouvernement, dont le Premier Ministre, le général Khin Nyunt, et le Ministre des affaires étrangères Win Aung, indique la déclaration rendue publique aujourd'hui par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général de l'ONU.

M. Razali a rencontré Aung San Suu Kyi et d'autres responsables de la Ligue nationale pour la démocratie ainsi que des représentants des divers groupes nationaux et ethniques du pays.

Au cours de ces entretiens, l'Envoyé spécial a souligné qu'il y allait de l'intérêt de tous, et notamment du peuple du Myanmar, d'ouvrir une nouvelle page de l'histoire du pays et de rendre le processus de démocratisation « irréversible, pleinement inclusif et crédible ».

L'Envoyé spécial s'est dit « encouragé » à cet égard par l'engagement pris par le Premier Ministre de mettre en œuvre la feuille de route en sept étapes du Gouvernement dont la première consiste à convoquer de nouveau la Convention nationale.

Aung San Suu Kyi a déclaré, lors de son entrevue avec l'Envoyé spécial de l'ONU, que ses collègues de la Ligue nationale pour la démocratie et elle-même devaient être libérés, autorisés à exercer librement leurs activités politiques et que le siège de leur parti devait être rouvert.

« En dépit des événements malheureux intervenus à Depeyin le 30 mai 2003 », ajoute la déclaration, Aung San Suu Kyi a assuré qu'elle était prête à collaborer « en harmonie » avec le Gouvernement du Premier Ministre Khin Nyunt afin de faire progresser le processus.