Haïti : Kofi Annan satisfait de la rapidité de réaction du Conseil
Le Secrétaire général de l'ONU, à sa sortie du Conseil de sécurité s'est dit « très heureux » de la rapidité du Conseil qui s'est réuni, ce soir, pour autoriser le déploiement d'une force multinationationale en Haïti le jour même de la démission du Président Aristide.
« Je suis extrêmement heureux que [les membres du Conseil] aient pu agir aussi rapidement », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU en réponse aux questions de journalistes, à sa sortie du Conseil de sécurité.
Kofi Annan a jugé que cette rapidité de réaction était « un bon signe » qui montrait qu'il y avait une « réelle volonté politique de faire quelque chose en Haïti. »
A une question lui demandant quel avait été son rôle dans la démission du Président Aristide, le Secrétaire général a indiqué qu'apparemment le président haïtien avait quitté l'île à 6h30 ce matin et qu'il s'était entretenu hier au téléphone « avec un grand nombre de personnes dont le président Aristide. »
A propos de la nature de ces discussions, Kofi Annan a répondu que le Président haïtien avait demandé l'aide internationale et que c'était de cela qu'ils avaient discuté.
Plus tôt dans la soirée, à son arrivée au siège de l'ONU à New York, le Secrétaire général avait répondu à la chaîne de télévision CNN que « le Conseil de sécurité était en discussions » au même moment mais qu'il pensait que « des forces internationales allaient aider à stabiliser la situation », insistant sur la gravité de la situation humanitaire dans l'île et sur le fait que l'ONU ferait ce qu'elle pourrait pour aider le peuple haïtien.
« J'aurais aimé que nous ayions été capables de bâtir quelque chose sur les efforts antérieurs mais nous en sommes à nouveau là, dix ans après, revenus au même point », avait déclaré Kofi Annan en réponse à une autre question.
« J'espère cette fois que la communauté internationale ne va pas se contenter d'apposer un pansement et stabiliser la situation mais qu'elle va aider les Haïtiens dans la durée à recoller les morceaux et construire un pays stable », avait-il ajouté.