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Le Conseil va étudier l'envoi d'une force internationale en Haïti

Le Conseil va étudier l'envoi d'une force internationale en Haïti

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Profondément préoccupé par la perspective de la poursuite de la violence en Haïti, le Conseil de sécurité a approuvé l'appel à un engagement international en Haïti et s'est engagé à en étudier l'envoi d'une force internationale.

Profondément préoccupé par la perspective de la poursuite de la violence en Haïti, le Conseil de sécurité a approuvé l'appel à un engagement international en Haïti et s'est engagé à en étudier les options, notamment l'envoi d'une force internationale.

Aux termes d'une réunion consacrée à la situation en Haïti, le Conseil a déploré, dans une déclaration lue par son Président, les pertes de vies humaines qui ont déjà eu lieu et redouté que l'absence d'un règlement politique n'entraîne de nouvelles effusions de sang.

Il a ajouté que la violence prolongée et l'effondrement de l'ordre public en Haïti pourraient avoir des effets déstabilisateurs sur la région.

Le Conseil engage toutes les parties au conflit en Haïti à faciliter la distribution des denrées alimentaires et des médicaments et à assurer la protection des civils. Il engage toutes les parties à respecter le personnel humanitaire international et son matériel, et à faire en sorte que l'aide internationale parvienne bien à ceux qui en ont besoin.

Il engage également le Gouvernement haïtien et toutes les autres parties à respecter les droits de l'homme et à cesser de recourir à la violence pour réaliser leurs objectifs politiques et précise que les auteurs de violations des droits de l'homme en seront tenus comptables.

La réunion qui se tenait cet après-midi à la demande de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a été l'occasion pour le Président de la CARICOM, le Ministre des affaires étrangères de la Jamaïque, d'alerter sur une situation devenue de son point de vue une véritable menace à la paix et à la sécurité internationales.

Le représentant de Haïti a réclamé de son côté une intervention “directe et immédiate” d'une force multinationale autorisée par le Conseil.

Dans une lettre adressée au Conseil, le ministre des Affaires étrangères de la France, Dominique de Villepin, indique s'être « entretenu à plusieurs reprises, hier et aujourd'hui, avec Colin Powell, d'autres collègues étrangers et plusieurs responsables politiques haïtiens » et qu'il aura « en principe vendredi des rencontres à Paris avec des représentants des deux parties. »

Reconnaissant que « la voie est étroite », le ministre ajoute que « La France est prête à prendre toute sa part dans l'effort de mobilisation internationale » et qu'elle « propose à ce titre une initiative qui prolonge le plan d'action de la CARICOM. »

Celle-ci consisterait principalement en la mise en place immédiate d'une force civile de paix et d'une assistance internationale pour préparer l'élection présidentielle.

Quant au Président Aristide, Dominique de Villepin l'invite à faire face à sa responsabilité. « Chacun voit bien qu'il s'agit d'ouvrir une nouvelle page dans l'histoire d'Haïti, et cela, dans la dignité et le respect de l'intégrité de tous les protagonistes » indique-t-il dans sa lettre.

Cette force, comme le dit le ministre dans sa lettre et l'a également déclaré le représentant de la France au Conseil, devrait être mandatée par le Conseil de sécurité.