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Kofi Annan demande que cessent, si elles existent, les mises sur écoute de ses conversations

Kofi Annan demande que cessent, si elles existent, les mises sur écoute de ses conversations

Le Secrétaire général de l'ONU a réagi aujourd'hui aux informations parues dans les médias selon lesquelles ses conversations auraient été mises sur écoute par les services de renseignement britanniques, déclarant qu'il serait déçu si tel était le cas.

Le Secrétaire général de l'ONU a réagi aujourd'hui aux informations parues dans les médias selon lesquelles ses conversations auraient été mises sur écoutes par les services de renseignement britanniques, déclarant qu'il serait déçu si tel était le cas.

"De telles activités pourraient compromettre l'intégrité et à la nature confidentielle des échanges diplomatiques", indique une déclaration transmise par son porte-parole à New York, Fred Eckhard.

Ceux qui s'adressent au Secrétaire général sont en droit de présumer de la nature confidentielle de leur conversation. En conséquence, le Secrétaire général voudrait que ces pratiques cessent s'il est vrai qu'elles ont en effet existé, a-t-il ajouté.

Selon la déclaration, le Secrétariat prend systématiquement des mesures techniques pour se préserver de telles atteintes au caractère privé de son travail et ces efforts seront désormais intensifiés.

Répondant à la presse qui lui demandait si la mise sur écoute du Secrétaire général était illégale, le porte-parole a répondu par l'affirmative et s'est référé à la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités des Nations Unies et à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il a cité en particulier l'article 2 de la Convention de 1946 qui stipule que « les locaux de l'Organisation sont inviolables », que « ses biens et avoirs, où qu'ils se trouvent et quel que soit leur détenteur, sont exempts de perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou et tout autre forme de contrainte exécutive, administrative, judiciaire ou législative. »

Le porte-parole a également confirmé que l'ambassadeur britannique auprès de l'ONU qui se trouve actuellement à Londres, avait téléphoné ce matin, au nom du Premier Ministre, Tony Blair.

« Cet endroit est inviolable aux termes du droit international et nous attendons des Etats Membres qu'ils respectent leurs engagements », a souligné M. Eckhard.

« Nous tirons la sonnette d'alarme et demandons que, si tout cela est vrai, cela doit cesser », a-t-il ajouté.

En réponse à un journaliste qui avait demandé pendant le point presse si l'ONU pouvait poursuivre en justice ses Etats Membres, le porte-parole a signalé ultérieurement que l'article 10 de la Charte de l'ONU stipule que « l'Organisation jouit, sur le territoire de chacun de ses Membres, de la capacité juridique qui lui est nécessaire pour exercer ses fonctions et atteindre ses buts. »