L'actualité mondiale Un regard humain

Le chef de l'ONU pour les droits de l'homme réclame une enquête sur le meurtre d'un syndicaliste cambodgien

Le chef de l'ONU pour les droits de l'homme réclame une enquête sur le meurtre d'un syndicaliste cambodgien

Le Haut Commissaire aux droits de l'homme par intérim, Bertrand Ramcharan
Le dirigeant syndical cambodgien, Chea Vichea, a été abattu le 22 janvier dernier. Le chef de l'ONU pour les droits de l'homme demande aux autorités cambodgiennes de lancer publiquement une enquête impartiale et approfondie.

Les plus hauts responsables politiques du pays doivent clairement faire savoir que les responsables de ce meurtre devront répondre de leur acte, a déclaré le Haut Commissaire aux droits de l'homme par intérim, M. Bertrand Ramcharan.

« Le problème de l'impunité reste un obstacle de taille pour le processus de mise en place d'institutions démocratiques et pour la promotion des droits de l'homme dans le cadre de l'état de droit au Cambodge », a-t-il affirmé.

Dernier épisode d'une longue série de personnalités en vue qui ont été victimes d'assassinats et de tentatives de meurtre, ces dernières années, au Cambodge, Chea Vichea, qui présidait le Syndicat indépendant des ouvriers du royaume du Cambodge, a été abattu le 22 janvier dernier. Il aurait été menacé à plusieurs reprises durant les mois qui ont précédé son assassinat, indique un communiqué diffusé aujourd'hui par l'ONU à Genève.

Se référant à l'assassinat de plusieurs militants de l'opposition au niveau local qui se sont produits au cours des six derniers mois, M. Ramcharan a rappelé que « tous les États ont l'obligation de protéger leurs citoyens contre la privation arbitraire de la vie et de prendre des mesures effectives pour assurer cette protection lorsqu'une personne a fait l'objet de menaces sérieuses »

Une enquête impartiale et approfondie doit être lancée publiquement pour identifier ceux qui sont directement responsables de l'assassinat de Chea Vichea ainsi que leurs commanditaires, a ajouté M. Ramcharan. Il faut espérer que les poursuites judiciaires se dérouleront de manière totalement transparente, conformément aux garanties relatives à un procès équitable prévues par la Constitution cambodgienne et les instruments internationaux dans le domaine des droits de l'homme auxquelles le Cambodge est partie.