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Les défis à relever par l'ONU passent par la solidarité des Etats

Les défis à relever par l'ONU passent par la solidarité des Etats

Que ce soit en matière d'apport de troupes aux opérations de maintien de la paix où l'on observe un déséquilibre de plus en plus grand ou dans le domaine de la sécurité où la doctrine de l'action préventive unilatérale remet en cause la cohésion internationale, la solidarité et l'action collective restent essentielles, a déclaré aujourd'hui, la Vice-Secrétaire générale de l'ONU.

Que ce soit en matière d'apport de troupes aux opérations de maintien de la paix où l'on observe un déséquilibre de plus en plus grand ou dans le domaine de la sécurité où la doctrine de l'action préventive unilatérale remet en cause la cohésion, la solidarité et l'action collective restent essentielles, a déclaré aujourd'hui, la Vice-Secrétaire générale de l'ONU.

« Il s'est déjà produit un changement net dans la composition de nos forces de maintien de la paix, marqué par le déclin de la part fournie par les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et l'augmentation de celle des pays en développement », a déclaré aujourd'hui Louise Fréchette, s'adressant aux participants de la Conférence sur la sécurité en Asie qui se déroule en Inde.

La Vice-Secrétaire générale de l'ONU a admis qu'il était « certainement logique que les Européens prennent la direction des opérations dans les Balkans » mais n'en a pas moins souligné « le déséquilibre manifeste entre les 30 000 soldats du maintien de la paix de l'OTAN, déployés dans le minuscule Kosovo et les 10 000 soldats de l'ONU déployés en République démocratique du Congo (RDC), un pays de la taille de l'Europe où quelque 3,5 millions de personnes sont mortes depuis 1998 en raison des combats. »

La solidarité n'est pas seulement une question qui concerne le maintien de la paix, a indiqué Mme Fréchette qui a désigné les objectifs de développement du Millénaire fixés en 2000 en faisant observer que « malheureusement la dynamique qui aurait permis de les atteindre était en partie retombée. »

Mme Fréchette a évoqué également la question de la sécurité qui, dans le contexte de l'après 11 septembre, posait un certain nombre de questions auxquelles il importait de répondre de façon à renforcer le système collectif de sécurité.

Au nombre ces questions, figure la perception de certains qu'ils ont le droit d'agir unilatéralement de façon préemptive sans l'accord du Conseil de sécurité.

« Cette logique constitue un défi de fond aux principes sur lesquels la paix et la sécurité du monde ont reposé, même de façon imparfaite, pendant près de six décennies et pourrait facilement conduire à une prolifération de recours unilatéraux et illégaux à la force, justifiés ou non », a-t-elle déclaré.

Mme Fréchette a ajouté que les Etats n'auraient jamais adhéré à la Charte de l'ONU s'ils n'avaient pas eu confiance dans sa capacité à gérer les menaces grâce à l'action collective.

La Charte n'est pas un « pacte suicide », a-t-elle déclaré avant de rappeler que la Groupe de haut niveau mis en place par le Secrétaire général cherchait à trouver des solutions à ces problèmes dans le cadre d'un « énorme acte de volonté » nécessaire à l'élaboration d'une stratégie multilatérale commune.