Myanmar : Kofi Annan, satisfait de l'entrevue de son Envoyé avec Aung San Suu Kyi, demande sa mise en liberté

Le Secrétaire général de l'ONU s'est félicité des informations transmises par son Envoyé spécial pour le Myanmar à la suite de sa rencontre avec Aung San Suu Kyi, la Prix Nobel de la paix placée en détention depuis le 30 mai et dont on était sans nouvelles. Il n'en reste pas moins préoccupé par le fait que sa détention et celle des autres leaders du mouvement pour la démocratie se prolonge et appelle à leur remise en liberté.

C'est au terme d'une mission de cinq jours et peu de temps avant de quitter Rangoon que l'Envoyé de l'ONU, Razali Ismail, a rencontré aujourd'hui Aung San Suu Kyi, qui n'était pas blessée et avait un bon moral, a-t-il indiqué, selon les informations fournies par un porte-parole du Secrétaire général aujourd'hui à New York.

M. Razali, qui accomplissait sa dixième mission au Myanmar, avait reçu du Secrétaire général l'instruction spécifique de voir Aung San Suu Kyi, qui avait été placée en "détention de protection" sans communication avec l'extérieur à la suite d'affrontements violents qui avaient opposé, le 30 mai, ses supporters à des manifestants pro-gouvernementaux dans le Nord du Myanmar.

"Le Secrétaire général n'en reste pas moins très préoccupé par le fait qu'il soit toujours refusé à Aung San Suu Kyi et aux autres leaders de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de recouvrer leur liberté de mouvement", a indiqué le porte-parole dans une déclaration. "Dans le même temps le Secrétaire général demande à la communauté internationale, et tout particulièrement aux pays de la région, de se joindre à son appel en faveur d'un processus de réconciliation nationale et de démocratisation au Myanmar qui continue de représenter la seul moyen de progresser vers la prospérité et la stabilité."

"Il continue de penser que la situation actuelle ne se résume pas à une question de 'retour à l'ordre et de respect de la loi' mais plutôt qu'elle découle des aspirations politiques du peuple du Myanmar qui est, dans son immense majorité, favorable au changement", précise également la déclaration.

M. Razali doit se rendre à New York, dans le courant du mois de juin, pour discuter avec le Secrétaire général et des représentants de la communauté internationale, en particulier des pays de la région, de la marche à suivre pour mettre en oeuvre le mandat défini par l'Assemblée générale regardant la facilitation de la réconciliation nationale et de la démocratisation au Myanmar.