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Iraq: l'Agence de l'environnement de l'ONU recommande que des études soient menées sur la présence d'uranium appauvri dans ce pays

Iraq: l'Agence de l'environnement de l'ONU recommande que des études soient menées sur la présence d'uranium appauvri dans ce pays

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Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a recommandé que soit menée, dès que possible, une étude des sites irakiens qui ont fait la cible de munitions contenant de l'uranium appauvri.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a recommandé que soit menée, dès que possible, une étude des sites irakiens qui ont fait la cible de munitions contenant de l'uranium appauvri. "Bien que les évaluations faites à ce jour, notamment dans les Balkans, aient établi que la contamination à l'uranium appauvri ne pose pas de danger immédiat pour la santé humaine et l'environnement, l'uranium appauvri demeure une source de préoccupation dans l'opinion publique", a déclaré Klaus Toepfer, le directeur du PNUE. A son avis, "une évaluation précoce de la situation en Iraq permettrait de dissiper de telles inquiétudes ou de confirmer un risque potentiel et de prendre des mesures immédiates pour y faire face".

M. Toepfer a réaffirmé que le PNUE se tenait prêt à mener de telles recherches en Iraq, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Les études faites par le PNUE dans les Balkans durant les conflits en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo, dans les années 1990, ont été les premières à évaluer l'impact de l'uranium appauvri sur l'environnement. Elles ont conclu que les niveaux de contamination à l'uranium appauvri étaient trop faibles pour constituer une menace pour la santé et l'environnement, mais que quelques incertitudes devaient encore être levées, notamment concernant le risque d'infiltration de l'uranium appauvri dans le sol et de contamination de la nappe phréatique, ou encore de pollution de l'air par des poussières d'uranium appauvri.

Rappelant que les études dans les Balkans ont été menées de deux à sept ans après l'utilisation d'uranium appauvri, M. Toepfer a estimé qu'une étude précoce de la situation en Iraq permettrait de mieux comprendre comment l'uranium appauvri agit sur l'environnement et de s'assurer, par ailleurs, qu'il ne subsiste pas de risques datant de la Guerre du Golfe de 1991. Le PNUE publiera une étude documentaire sur l'environnement en Iraq qui fournira les informations nécessaires à la conduite de recherches sur le terrain.