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Le chef de la Mission d'inspection de l'ONU en Iraq souhaite une coopération plus active des autorités de Bagdad

Le chef de la Mission d'inspection de l'ONU en Iraq souhaite une coopération plus active des autorités de Bagdad

Hans Blix s'adresse à la presse
A son retour à New York, le chef de la Mission d'inspection de l'ONU en Iraq a affirmé aujourd'hui que les autorités de Bagdad pourraient faire plus pour fournir des renseignements aux inspecteurs sur le terrain.

"Si vous me demandez s'ils sont actifs dans ce domaine, je vous dirais "non", je ne pense pas qu'ils en soient là encore", a déclaré Hans Blix, chef de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU (CCVINU) en réponse aux journalistes.

M. Blix a effectué une visite de deux jours le week-end dernier dans la capitale iraquienne en compagnie de Mohamed ElBaradei, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) (site en anglais). Les deux hommes ont eu des entretiens avec de hauts fonctionnaires iraquiens sur la manière de poursuivre les inspections de l'ONU sur le terrain. Les autorités de Bagdad ont promis à leurs interlocuteurs de faciliter davantage le travail des experts de la CCVINU et de l'AIEA.

Ce matin, M. Blix a souligné par ailleurs que quasiment tous les sites avaient été ouverts à l'inspection des experts onusiens, mais que les demandes d'entretiens privés avec les scientifiques iraquiens n'avaient pas reçu le même accueil favorable.

Le chef de la CCVINU a indiqué aussi que la durée des inspections dépendrait essentiellement du degré de coopération consentie par les autorités iraquiennes. "Si leur coopération est active, et si elles font véritablement un effort dans ce domaine, on n'aura pas besoin d'autant de temps qu'en 1991. Si, par contre, elles ne coopèrent pas, cela risque de se prolonger", a-t-il prévenu.

Sur le terrain, les inspections des programmes d'armement de destruction massive se sont poursuivies aujourd'hui.

Des équipes d'experts en balistique, en chimie et en biologie ont visité plusieurs sites iraquiens, dont, notamment, un institut de technologie et une raffinerie de pétrole, à Bagdad, à Mossoul et à Basra, alors que les inspecteurs de l'AIEA se sont rendus au siège de l'Institut de géologie de Bagdad et passé aux rayons certaines zones au nord de la capitale iraquienne.