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Le secrétaire général de l'ONU propose des mesures plus sévères pour combattre le trafic d'êtres humains

Le secrétaire général de l'ONU propose des mesures plus sévères pour combattre le trafic d'êtres humains

Dans un rapport rendu public aujourd'hui à New York, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, demande à la communauté internationale de coopérer pour mettre en place et faire respecter des législations efficaces pour combattre la traite des êtres humains, particulièrement celle des femmes et des jeunes filles.

Dans un rapport rendu public aujourd'hui à New York, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, demande à la communauté internationale de coopérer pour mettre en place et faire respecter des législations efficaces pour combattre la traite des êtres humains, particulièrement celle des femmes et des jeunes filles.

Dans un rapport qui sera examiné cet automne par l'Assemblee générale de l'ONU, M. Annan souligne qu'en dépit des mesures déjà prises aux plans national, régional et international, beaucoup d'efforts restent encore à déployer de la part des gouvernements, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales (ONG), de la société civile et des institutions universitaires, pour combattre efficacement la traite des personnes et l'exploitation sexuelle des femmes et des jeunes filles.

Par ailleurs, M. Annan souligne qu'une volonté politique et un engagement ferme sont indispensables de la part des gouvernements pour combattre ce type de crime. Le secrétaire général demande à la communauté internationale d'adopter une approche globale et des dispositions juridiques axées sur une meilleure collaboration avec les autorités de l'immigration, les ONG et la société civile, afin de développer des stratégies de prévention.

M. Annan plaide, dans le document, pour que soient prises des mesures dissuasives contre les trafiquants. Il prône également des mesures pour assurer la protection physique et juridique des victimes de la traite des personnes, notamment grâce à des programmes de formation pour les policiers, les responsables gouvernementaux et les personnels douaniers et frontaliers.

Le rapport passe en revue les activités du système des Nations Unies en ce domaine. Il signale que le Centre pour la prévention internationale du crime a pris l'initiative de recenser les tendances mondiales de la traite, ses itinéraires transnationaux et le nombre de victimes. Quant à l'Organisation internationale du travail, elle continue de s'occuper de la traite des êtres humains dans le contexte du travail forcé, du travail des enfants et du travail des migrants, en incorporant cette problématique dans son Programme international.

Le Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU à pris plusieurs initiatives dans ce domaine. La Mission de l'ONU au Kosovo (MINUK), par example, a adopté des règles interdisant la traite des personnes, rendant ce crime passible d'une peine de réclusion maximale de 20 ans.

Pour sa part, la Mission de l'ONU en Bosnie-Herzégovine (MINUBH), qui a entrepris de combattre la traite des femmes et des jeunes filles dans la région, a déclaré aujourd'hui qu'elle était préoccupée par l'inaptitude du système judiciaire à lutter contre la traite et à punir ses trafiquants. La Mission a vivement déploré aujourd'hui le fait que trois individus, accusés de traite de femmes, n'aient été condamnés la semaine dernière qu'à des peines d'un an à un an et demi de prison avec sursis.