L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU demande la délivrance urgente de services de santé pour prévenir les conséquences de la famine en Afrique australe

L'ONU demande la délivrance urgente de services de santé pour prévenir les conséquences de la famine en Afrique australe

media:entermedia_image:984b328d-94dd-48db-8322-22bfa519a896
L'Agence de l'ONU chargée des questions de santé a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour que l'aide alimentaire à l'Afrique australe soit accompagnée par la délivrance de services de santé de base, pour éviter les pertes de vies humaines que pourrait causer la sécheresse actuelle dans cette région.

« Dans des populations affaiblies par la famine, les maladies feront un grand nombre de victimes qui, correctement nourries, auraient pu survivre. Pour cela, il aurait fallu que la nourriture soit produite en quantité suffisante ou qu'elle soit abordable à l'achat », explique le docteur Gro Harlem Brundtland, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué.

Mme Bruntland signale également le doublement du risque de mortalité maternelle dans certaines zones de l'Afrique australe, l'augmentation continuelle de la tuberculose, des infections respiratoires aiguës et du paludisme. « Nous craignons que cette crise ne provoque au moins 300 000 morts “supplémentaires” dans les six prochains mois », précise-t-elle.

Dans la situation actuelle de pénurie alimentaire, certaines maladies deviennent particulièrement menaçantes pour 12 à 14 millions de personnes en Afrique australe, toujours selon l'OMS. Les pluies insuffisantes ont déclenché une crise qui se trouve exacerbée par d'autres facteurs, notamment la longue dégradation des services de santé ainsi que les ravages causés par l'épidémie de SIDA.

“Nous allons au devant d'une catastrophe, à moins d'apporter rapidement une aide alimentaire aux millions de personnes qui risquent de mourir de faim”, a pour sa part déclaré James Morris, Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique australe et directeur du Programme alimentaire mondial (PAM). “La situation va se détériorer progressivement, chaque mois, si nous ne recevons pas plus d'aide alimentaire, d'eau et de médicaments”, dit-il.