Kofi Annan affirme que la sécurité demeure la principale priorité en Afghanistan
La situation sécuritaire demeure la "première priorité" des Afghans à l'heure actuelle, a déclaré ce matin le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan devant le Conseil de sécurité.
A l'occasion d'une intervention qui portait sur sa récente tournée au Japon, au Pakistan, en Afghanistan, en Iran et à Qatar, le secrétaire général a affirmé par ailleurs que le versement à temps des salaires des fonctionnaires constituait également un sujet de préoccupation pour l'Administration intérimaire afghane.
"Sans ressources, l'Administration risque de perdre sa crédibilité et l'autorité dont il jouit dans le pays, ce qui pourrait entraîner à terme l'effondrement du processus de paix", a observé M. Annan.
Le secrétaire général a aussi fait remarquer que le retour à la normale en Afghanistan dépendait en large mesure du soutien que lui offriront ses voisins. "Ledirigeants de l'Iran et du Pakistan se sont déjà engagés à garantir la stabilité de l'Afghanistan", a noté M. Annan.
Pour sa part, le représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan, Lakhdar Brahimi, a invité le Conseil à examiner d'urgence la possibilité d'étendre le déploiement de la Force de sécurité internationale actuellement stationnée à Kaboul à d'autres régions de l'Afghanistan pour offrir des garanties sécuritaires supplémentaires aux populations civiles.
Prenant la parole après le secrétaire général, M. Brahimi a affirmé que la paix demeurait encore fragile en Afghanistan, comme le prouvent les récents affrontements dans l'est et le nord du pays. Cette insécurité entravait également les efforts humanitaires de la communauté internationale et constituait le principal obstacle au retour des personnes déplacées, a-t-il observé.
M. Brahimi a indiqué par ailleurs que l'ONU mettait la dernière main à la définition des tâches de la nouvelle Mission de l'Organisation en Afghanistan, étant entendu que la présence internationale serait réduite le plus possible pour permettre aux Afghans d'exercer leur volonté le plus largement possible.