Gaza : Kofi Annan réclame le rétablissement de l'accès des agences humanitaires
« J'appelle à des mesures d'urgence pour atténuer la situation humanitaire catastrophique affectant la population civile », a déclaré le Secrétaire général dans un message transmis le 8 juillet, depuis Berlin, par son porte-parole.
« Les frappes aériennes israéliennes sur la seule centrale électrique de Gaza ont eu un grave impact sur les hôpitaux de Gaza, les moulins à farine, les systèmes d'adduction d'eau et d'assainissement », a-t-il rappelé.
« Les contrôles stricts imposés au cours des dernières semaines sur la circulation des produits de base vers Gaza, y compris le carburant, ont aggravé les difficultés de la population », a-t-il précisé.
« Afin de remédier aux pénuries de produits de base et à maintenir les services essentiels dans le domaine de la santé et de l'assainissement », Kofi Annan a appelé le gouvernement israélien « à restaurer et à maintenir la fourniture ininterrompue de carburant vers Gaza et à procéder rapidement au remplacement des équipements détruits à la centrale électrique de Gaza ».
Le Secrétaire général a aussi appelé à la levée « des restrictions à la circulation et à l'accès des agences des Nations Unies » et à la réouverture du passage de Karni ainsi qu'à la mise en oeuvre intégrale de l'accord sur la circulation et l'accès du 15 novembre.
Kofi Annan a de plus réitéré son appel « à toutes les parties concernées à faire preuve du maximum de retenue et à respecter leurs obligations aux termes du droit international ».
L'appel de samedi s'inscrit dans la lignée de nombreuses déclarations émises depuis le début d'une opération militaire israélienne à Gaza, suite à l'enlèvement d'un de ses soldats par des groupes armés palestiniens.
Le Secrétaire général a appelé les groupes palestiniens à « la libération immédiate du caporal Gilad Shalit », enlevé le 25 juin.
Il a aussi appelé Israël à réagir de manière proportionnée et à respecter le droit humanitaire, notamment à « s'abstenir d'actes qui se traduisent par une punition collective de civils palestiniens » (dépêches du 6.07.06, du 29.06.06, du 28.06.06, et du dépêche 26.06.06).
Vendredi, Kofi Annan a par ailleurs appelé le Conseil de sécurité à « prendre clairement position sur la question » (dépêche du 7.07.06).