Dans ce qui ressemble fort à une dernière ligne droite, les pourparlers entre les deux bords chypriotes, turc et grec, se sont transportés comme prévu dans la résidence hôtelière de Bürgenstock, où va « se concentrer l'effort qui pourrait permettre de faire émerger un accord », selon le Conseiller spécial pour Chypre, Alvaro de Soto.

« Nous en sommes au stade où les négociations incluent la Grèce et la Turquie qui apportent leur collaboration à cet effort », a indiqué aujourd'hui M. de Soto, qui a précisé que le Ministre des affaires étrangères turc, Abdullah Gul, était arrivé hier soir et le Ministre grec des Affaires étrangères, Petros Moliviatis, plus tôt dans l'après-midi.

Le dirigeant chypriote grec, Tassos Papadopoulos, est également arrivé ainsi que M. Talat et Serdar Denktash qui ont reçu les pleins pouvoirs du Président chypriote turc, Rauf Denktash, de négocier et prendre les décisions finales.

Les pourparlers se déroulent au cours de réunions bilatérales avec l'ONU qui fait la navette entre les parties « ce qui est fréquent dans ce type de discussions », selon le Conseiller spécial qui a indiqué tenir également des réunions dans ses bureaux personnels.

Il a souligné que la résidence hôtelière étant devenue pour la circonstance Siège de l'ONU, cela présentait l'avantage d'une interaction « plus fluide » entre les parties sans formalités excessives.

« Beaucoup de choses se passent par exemple dans la salle à manger commune », a-t-il indiqué.

Il a également rappelé que le travail continuait au plan technique à Chypre. Les comités rédigent les projets de traités qui seront joints à l'accord inclusif et soumis à référendum. Un comité spécial chargé des aspects économiques et financiers de l'application du règlement a fini son travail et en est au stade où il soumet ses recommandations.

« Nous en sommes donc arrivés au point de convergence, a déclaré Alvaro de Soto. Les Chypriotes sont plus proches d'un règlement qu'ils l'ont jamais été en trois ans. »

Interrogé sur les chances qu'un accord soit conclu cette semaine, M. de Soto a répondu que « ces chances étaient plus élevées que jamais » et que « ce qu'il y avait de sûr, c'est qu'un texte sortira d'ici, même s'il faut en venir à le faire compléter par le Secrétaire général. Il sera soumis aux deux référendums prévus à Chypre, l'un dans le Nord, l'autre dans le Sud et ce sera le peuple auquel reviendra finalement la décision. »

La date de ces référendums a été fixée au 20 avril.