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L'ONU a effectivement un rôle vital et important à jouer en Iraq, renchérit Kofi Annan sur les propos du Président américain

L'ONU a effectivement un rôle vital et important à jouer en Iraq, renchérit Kofi Annan sur les propos du Président américain

Kofi Annan et le Président Bush (archives)
Tandis que le Président Bush déclarait que le monde se trouvait dans une période de changements porteuse d'améliorations, que l'ONU jouait un « rôle vital » dans ce changement, qu'elle jouait même un « rôle important » et que lui-même était optimiste en ce qui concerne l'avenir du monde, le Secrétaire général de l'ONU a pour sa part affirmé que l'Organisation avait effectivement un rôle vital à jouer et que c'était pour cette raison qu'il avait envoyé en Iraq une équipe chargée d'évaluer les possibilités en matière d'élections.

Tandis que le Président Bush déclarait que le monde était dans une période de changements porteuse d'améliorations, que l'ONU jouait un « rôle vital » dans ce changement, qu'elle jouait même un « rôle important » et que lui-même était optimiste en ce qui concerne l'avenir du monde, le Secrétaire général de l'ONU a pour sa part affirmé que l'Organisation avait effectivement un rôle vital à jouer et que c'était pour cette raison qu'il avait envoyé en Iraq une équipe chargée d'évaluer les possibilités en matière d'élections.

« Je suis persuadée que la stabilité de l'Iraq est dans l'intérêt de tous », a déclaré Kofi Annan lors de la rencontre avec la presse qui a suivi ses entretiens avec le Président des Etats-Unis.

Il a également précisé avoir eu avec M. Bush « un très bon et très long entretien » sur un ensemble de sujets.

« Tout le monde est d'accord pour dire que la souveraineté doit revenir aux Iraquiens le plus vite possible », a indiqué le Secrétaire général. « La date du 30 juin a été suggérée mais il existe des désaccords sur le dispositif à mettre en place pour établir le gouvernement de transition. »

Kofi Annan a indiqué qu'il espérait que « l'équipe qu'il envoyait en Iraq serait en mesure de convaincre les Iraquiens que, s'ils parviennent à un consensus ou à un accord quelconque sur la façon de mettre en place le gouvernement, ils auront fait la moitié du chemin. »

« Nous allons nous rendre sur place pour aider les Iraquiens à former un gouvernement qui soit iraquien, un gouvernement qui travaillera avec eux sur leur avenir, en termes de destinée politique et économique », a déclaré Kofi Annan qui a ajouté que l'équipe de l'ONU « s'entretiendrait avec autant d'Iraquiens que possible et les aiderait à orienter les choses dans la bonne direction. »

Rappelant que la Coalition « conduite par M. Bremer » et le Conseil de gouvernement iraquien avaient indiqué, lors de leur venue à New York, qu'ils accepteraient les conclusions de l'équipe de l'ONU, le Secrétaire général a indiqué qu'il y avait alors « une chance de sortir de l'impasse actuelle et d'aller de l'avant. »

Sur d'autres questions, a ajouté Kofi Annan, « comme le Président l'a indiqué, nous allons travailler très étroitement ensemble. »

« Nous avons connu certains succès et des évolutions positives se sont produites de par le monde. Nous allons essayer de bâtir là-dessus et de consolider l'acquis », a conclu le Secrétaire général.

Le Président Bush qui a également pris part à la rencontre avec la presse, a déclaré « avoir toujours dit qu'il fallait que les Nations Unies jouent un rôle vital et qu'il s'agissait d'un rôle important. »

« Nous avons discuté de quelle façon nous pouvions nous assurer qu'en travaillant ensemble, le peuple iraquien peut être libre et son pays stable et prospère et un exemple de démocratie au Moyen-Orient. Et l'ONU a un rôle vital à jouer à cet égard et j'attends avec impatience de travailler avec le Secrétaire général pour y parvenir », a-t-il ajouté.

Auparavant, dans la matinée, Kofi Annan s'était entretenu avec Colin Powell pendant 45 mn sur un ensemble de sujets allant de l'Iraq au Soudan en passant par l'Afghanistan, le Moyen-Orient, Chypre et la Libye, puis avec la Conseillère pour la sécurité intérieure, Condoleezza Rice, a indiqué aujourd'hui un porte-parole de l'ONU.

Avant de quitter Washington, le Secrétaire général devait rencontrer également des membres du Sénat et de la Chambre des représentants dont le chef des Républicains, Bill Frist, et la dirigeante des députés démocrates, Nancy Pelosi, ainsi que le député Bill Young qui préside le Comité des Appropriations de la Chambre des représentants, a également indiqué le porte-parole.

Ce déplacement à Washington survient très peu de temps après le retour du Secrétaire général, le 1er février, d'un voyage de douze jours en Europe pendant lequel il s'est rendu en Suède, en France, en Belgique et en Suisse où il s'est adressé aux participants du Forum économique de Davos.

Dans chaque pays visité, il a rencontré les chefs d'Etat et représentants des corps constitués dont les institutions européennes. A Baden-Baden, lui a été remis le Prix des médias allemands et, en Belgique il a été fait docteur honoris causa de l'Université de Gand.

Il a également participé à une réunion à Genève entre le Président français Jacques Chirac et le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva. Le lendemain, il rencontrait les Présidents Olusegun Obasanjo du Nigéria et Paul Biya du Cameroun pour étudier la façon de résoudre le différend frontalier entre ces deux pays.