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Opérations de maintien de la paix : l'ONU doit s'adapter en permanence

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous. Photo ONU/Evan Schneider
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous. Photo ONU/Evan Schneider

Opérations de maintien de la paix : l'ONU doit s'adapter en permanence

Le chemin qui mène vers la paix durable après un conflit passe par « une révision et un ajustement périodique » de l'engagement de l'ONU afin de l'adapter aux évolutions des réalités prévalant sur le terrain, a expliqué, ce matin, aux membres du Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

M. Ladsous et Susana Malcorra, la Secrétaire générale adjointe chargée du Département de l'appui aux missions, étaient invités à prendre une part active aux travaux du Conseil en faisant chacun un exposé à ses membres dans le cadre d'une réunion d'information sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Mme Malcorra et M. Ladsous ont chacun détaillé les défis auxquels demeurent confrontées la direction politique et exécutive des opérations de maintien de la paix, ainsi que la structure chargée de fournir un appui aux missions une fois déployées sur le terrain.

« Lorsque le Conseil de sécurité donne un mandat à une opération de maintien de la paix, ce n'est pas seulement pour aider à la restauration de la stabilité du pays et parvenir à la paix, c'est aussi pour y contribuer à la construction et l'instauration d'une paix durable », a rappelé M. Ladsous.

Parler du rôle des Casques bleus ne signifie donc pas forcément élargir le concept même du maintien de la paix ou ajouter de nouvelles tâches aux mandats qui sont initialement donnés aux missions, a-t-il indiqué, en notant qu'il s'agit plutôt de « tirer le meilleur parti des tâches qui leur sont déjà assignées ».

Il a rappelé qu'au fil du temps, ces tâches étaient devenues de plus en plus complexes, mais qu'elles demeuraient axées sur deux priorités : le soutien à la sécurité de base, d'une part, et d'autre part, le soutien au processus politique.

De son côté, Mme Malcorra a mis dans son intervention l'accent sur la flexibilité et la souplesse dont devait faire preuve le Département qu'elle dirige dans l'exécution des tâches d'appui aux opérations déployées sur le terrain. Elle a souligné l'impact socioéconomique qu'ont sur les pays et zones où elles sont déployées les opérations de maintien de la paix qui, selon leur taille ou leur ampleur, peuvent être créatrices d'emplois et aider le redressement de l'économie locale.

Au cours de leurs exposés, les deux officiels onusiens ont plaidé en faveur de la mise en œuvre de politiques promouvant la cohérence et la coordination entre les actions des différents acteurs du maintien de la paix au sein du système des Nations Unies, ainsi que pour l'établissement et le renforcement de partenariats avec les acteurs non onusiens intervenant eux aussi sur le terrain.