Intervenant ce matin devant la presse avant de participer aux consultations a huis clos du Conseil de sécurité, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a affirmé que le travail des inspecteurs enregistrait des progres constants dans le domaine nucléaire, mais que plusieurs mois de plus seraient nécessaires pour déterminer avec précision l'état des programmes d'armement nucléaire de l'Iraq.

"Je pense que l'on n'a pas encore épuisé la possibilité d'un reglement pacifique de cette question, mais je continuerai a demander plus de temps", a-t-il déclaré.

"Nous tentons d'offrir au Conseil de sécurité une évaluation complete, globale et objective de la situation pour permettre aux membres du Conseil de tirer leurs propres conclusions politiques", a indiqué M. ElBaradei. "Permettez-moi de souligner qu'il s'agit d'une question nucléaire. Il y a une grande différence entre les inspections nucléaires et chimiques et biologiques sur le plan des dossiers, sur le plan technique, sur le plan des progres accomplis".

Le chef de l'AIEA a souligné que le travail sur les dossiers chimiques et biologiques devait avancer au meme rythme que les inspections nucléaires, sinon le dossier du désarmement iraquien "ne progressera pas". Il a réitéré son appel a une coopération active des autorités iraquiennes dans les prochaines semaines. "Nous savons tous que le temps est compté et que la communauté internationale commence a s'impatienter avec ce dossier, qui est ouvert maintenant depuis 11 ans", a-t-il conclu.