« Une solution militaire ne va pas s'attaquer aux causes profondes du conflit, elle ne représente donc pas une solution durable », a déclaré John Holmes dans un communiqué publié à New York. Il a appelé au dialogue et à la recherche d'une solution politique pour résoudre la crise.

Le Secrétaire général aux affaires humanitaires a passé 5 jours en RDC où il a pu évaluer la situation humanitaire, notamment au Nord et Sud-Kivu. Il a également rencontré le Président Joseph Kabila, des ministres, des acteurs humanitaires et des représentants des donateurs.

Il s'est dit « choqué » par la prévalence de la violence sexuelle dans le pays. S'il a remercié ceux qui aident les victimes, il a cependant déclaré que ces attaques devaient s'arrêter (dépêche du 6.09.2007).

Face à l'impunité qui entoure les crimes sexuels, John Holmes a appelé le gouvernement à accélérer la reconstruction du système judiciaire afin de poursuivre les responsables.

« Nous ne pouvons pas seulement soigner les victimes, nous devons arrêter ce cancer », a affirmé John Holmes.

Par ailleurs, il a renouvelé l'engagement de la communauté humanitaire à continuer d'aider les familles déplacées et à leur redonner leur dignité.

« L'accès aux personnes déplacées est crucial pour que l'aide soit réelle », a déclaré John Holmes. « Toutes les parties au conflit doivent respecter le droit fondamental à l'assistance et permettre que les organisations humanitaires puissent atteindre les populations civiles en détresse », a-t-il souligné.

Il informera aujourd'hui le Conseil de sécurité sur sa récente mission dans le pays.