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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU appelle à protéger les droits des gens de mer

Les gens de mer travaillent dans des conditions difficiles.
OMI
Les gens de mer travaillent dans des conditions difficiles.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU appelle à protéger les droits des gens de mer

Droits de l'homme

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté, jeudi, une résolution appelant les Etats et les acteurs du monde maritime à promouvoir les droits humains des gens de mer.

C’est la première fois que le Conseil se saisit spécifiquement de la question des droits des deux millions de gens de mer qui travaillent sur des navires.

Les Philippines, qui sont l’un des plus grands contributeurs de travailleurs en mer, sont à l’origine de cette résolution qui demande aux États parties à la Convention de 2006 du travail maritime, aux représentants des propriétaires de navires et aux représentants des gens de mer de garantir à ces derniers des « conditions de vie et de travail sûres et décentes ».

« Les gens de mer constituent l’épine dorsale du secteur du transport maritime international », a déclaré l’Ambassadeur des Philippines auprès des Nations Unies à Genève, Carlos D. Sorreta, lors de la présentation de son projet de résolution devant le Conseil.

Le représentant philippin a rappelé aux membres du Conseil que le secteur maritime transporte 90 % du commerce mondial. « Les gens de mer sont des travailleurs indispensables qui contribuent à la fluidité de la chaine d’approvisionnement vitale et du commerce », a-t-il ajouté.

Victimes d’attaques et d’actes de piraterie

Au Conseil des droits de l’homme, l’Ambassadeur des Philippines a rappelé les les conditions difficiles – pandémie, crises géopolitiques et actes de piraterie - dans lesquelles les gens de mer travaillent.

Lors de la dernière Journée internationale des gens de mer (25 juin), le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait dénoncé les attaques et les actes de piraterie « inacceptables » commis sur les routes maritimes internationales et dont sont victimes les gens de mer. « Les navires ne doivent pas être détournés et les marins ne doivent pas être pris en otage ni être les victimes collatérales des conflits géopolitiques », avait déclaré M. Guterres dans un message.

« Loin des leurs pendant de longs voyages, les gens de mer du monde entier sont pour leur famille une source de revenus vitale », avait rappelé le chef de l’ONU.

La résolution adoptée par consensus par les 47 membres du Conseil vise à promouvoir et protéger les droits humains des gens de mer à tout moment. Le texte invite le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) ainsi que les organes conventionnels des droits de l'homme et les experts des Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme à prêter attention à la question de la promotion et de la protection de la jouissance des droits humains par les gens de mer.

Protéger les femmes travaillant sur les navires

La résolution du Conseil des droits de l’homme demande également aux Etats et acteurs du secteur maritime d’adopter des politiques, des mesures et des programmes visant à prévenir efficacement la violence et le harcèlement, y compris le harcèlement et les agressions sexuels, les brimades et toutes les formes de discrimination à bord des navires.

« 2% des marins sont des femmes et ce chiffre est en augmentation », a déclaré l’Ambassadeur philippin. « Nous devons nous préparer à une plus grande inclusivité et garantir la sécurité des femmes marins, afin d’instaurer un environnement dans lequel tous les gens de mer, y compris les femmes, sont en sécurité et dans lequel leurs droits sont respectés », a-t-il ajouté.