Les courants de l’intolérance quant à la multiplicité de genres et d’orientation sexuelle prônent souvent que les droits LGBTQI sont imposés par le monde occidental et vont à l’encontre « des cultures et des traditions de la majorité mondiale ».

Or, selon le dernier rapport de l’Expert indépendant de l’ONU contre la violence et la discrimination basées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle, l’analyse des pratiques dans les sociétés précoloniales sur tous les continents démontre le contraire. La lecture étroite des constructions de genre par les pouvoirs coloniaux a été traduite dans les systèmes juridiques.

L'expert Victor Madrigal-Borloz invite les pays membres à s’interroger sur l’impact de l’héritage colonial sur leurs systèmes juridiques et notamment la criminalisation des constructions de genre et de l'orientation sexuelle.

Pour ce qui est de l’intolérance dans les sociétés occidentales, l’expert estime qu’il s’agit là aussi d’une continuation de l’esprit colonial qui ne légitimise qu’un seul modèle de genre et d’orientation sexuelle (binaire), un modèle unique.

Pour en savoir plus, nous avons reçu Victor Madrigal-Borloz dans nos studios lors de son passage au siège des Nations Unies à New York.

(Interview :  Victor Madrigal-Borloz, Expert indépendant de l’ONU contre la violence et la discrimination basées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle ; propos recueillis par Cristina Silveiro)