Le Fonds des Nations Unies pour la population, l’UNFPA, a publié mercredi son dernier rapport sur l’état de la population mondiale Huit milliards d’humains, une infinité de possibilités : Défendre les droits et la liberté de choix.

Ce rapport souligne qu'il ne suffit pas de regarder la population à travers les chiffres pour juger si elle est trop ou peu nombreuse, mais qu’il importe de tenir compte des ressources, des droits et du contexte afin que la population d’un pays puisse atteindre son plein potentiel.

L'UNFPA estime aussi qu’il est essentiel que la femme maintienne le contrôle sur son propre corps et sur les décisions concernant sa santé sexuelle et la reproduction. 

Souvent les pays mettent en place des politiques de population coercitives, dictant, y compris contre leur gré, si les femmes doivent ou non avoir des enfants, à quel moment et combien, selon si le niveau de fertilité d’un pays est bas ou élevé. Or, souligne l'UNFPA, dans les pays vieillissants à faible taux de fécondité, la parité hommes-femmes au sein de la population active est considérée comme le moyen le plus efficace d'améliorer la productivité et la croissance des revenus ; et, dans les pays à forte fécondité, l'autonomisation par l'éducation et la planification familiale est connue pour produire d'énormes dividendes sous la forme de croissance économique et de développement du capital humain.

Le rapport recommande ainsi vivement aux gouvernements d’adopter des politiques centrées sur l’égalité des genres et les droits, à l’instar des programmes de congé parental, des crédits d’impôt pour les personnes ayant des enfants, des mesures favorisant l’égalité des genres sur le lieu de travail ainsi que l’accès universel à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation.

Pour en savoir plus sur le rapport et comment sa grille de lecture s’applique au contexte africain, ONU Info a joint la Représentante régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Argentina Matavel.

(Interview : Argentina Matavel, Représentante régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du centre ; propos recueillis par Cristina Silveiro)