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Afghanistan : préparatifs pour des élections parlementaires en avril/mai

Afghanistan : préparatifs pour des élections parlementaires en avril/mai

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Alors que le désarmement et la réintégration des ex-combattants en Afghanistan concerne déjà 25 000 soldats sur un total estimé à 50 000, le porte-parole de la Mission a confirmé que les élections parlementaires devraient avoir lieu dans le pays au mois d'avril ou mai prochain, l'ONU étant là pour assister des élections organisées par le Gouvernement afghan.

Les élections parlementaires, qui doivent se dérouler en trois temps - élections des conseils municipaux, des conseils de provinces et de la Chambre basse de l'Assemblée nationale - devraient avoir lieu au mois de Saur prochain, qui correspond aux mois d'avril/mai dans le calendrier occidental, a confirmé aujourd'hui Manoel de Almeida e Silva, porte-parole du Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan lors d'un point avec la presse à Kaboul.

L'ONU ne décide pas de la date, a-t-il précisé. "C'est une élection afghane, et les plans à l'heure actuelle prévoient le mois de Saur".

« Il reste beaucoup à faire pour tenir ce calendrier » a fait remarquer le porte-parole expliquant qu'il faudra notamment que le gouvernement afghan fournisse « l'information technique » nécessaire à l'organisation de ces élections comme par exemple la délimitation des municipalités ou l'estimation de la population dans les différentes provinces.

Pour répondre à la demande du gouvernement afghan auprès de l'ONU, le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) fournira une aide dans ce domaine, a-t-il précisé.

Le porte-parole de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a aussi précisé que l'élection serait organisée par l'autorité électorale désignée par le Gouvernement, qui pourrait être l'Organe mixte d'administration des élections (JEMB, selon l'acronyme anglais), qui a rempli son office pendant l'élection présidentielle, ou un autre organisme, avec l'appui de l'ONU.

Abordant la question du désarmement, Manoel de Almeida e Silva a annoncé que près de 26 000 soldats - 25 980 très précisément - avaient été désarmés et 24 000 suivent le programme de réintégration dans la société. « Certains l'ont même terminé et vivent maintenant comme des citoyens ordinaires » a-t-il dit.

D'ici à dimanche, deux divisions du quartier général de Jalalabad et une de Mazar-e Sharif, cinq brigades d'infanterie à Kaboul, Mazar-e Sharif et Parwan devraient avoir désarmé.

« Même s'il y a encore un long chemin à parcourir » a-t-il dit, les progrès sont « remarquables » dans le nord du pays.

Le programme de Désarmement, démobilisation et de réintégration (DDR) a démarré, il y a un an. Le ministre de la Défense avait estimé à 100 000 le nombre de soldats et d'officiers à désarmer, a rappelé le porte-parole, précisant qu'au « fur et à mesure que le désarmement avançait, les véritables soldats, et officiers désarmés étaient enregistrés », et que « les chiffres enregistrés n'ont jamais été ceux qui étaient sur le papier, ceux correspondant estimations ».

« Ce que nous savons maintenant, c'est qu'il n'y aura pas 100 000 militaires à désarmer. Ce sera beaucoup moins que ça. Le chiffre devrait plutôt tourner autour de 50 000 a-t-il conclu.

Par ailleurs, en Afghanistan, où la Journée mondiale des handicapés est célébrée aujourd'hui, un changement de mentalités est en train de se produire à ce sujet, a expliqué le porte-parole. Un approche globale pour le handicap – une stratégie sur trois ans élaborée en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) - va être mise en place prochainement par le Ministère des Martyrs et des Handicapés, une fois que le nouveau gouvernement afghan sera en place.

Le budget devrait être de 9,4 millions de dollars. La moitié des fonds devraient être dédiés à des services pour les personnes handicapés comme par exemple la rééducation physique, a indiqué Manuel de Almeida e Silva, qui a précisé qu'environ 800 000 personnes sur les 2 millions d'Afghans sont handicapés et que 25% de ces handicaps ont été causés par la guerre.