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Afghanistan : la transition politique reste difficile

Afghanistan : la transition politique reste difficile

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« Deux ans après l'adoption du Pacte pour l'Afghanistan, la transition politique reste en butte à de graves difficultés », constate le Secrétaire général dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le pays.

Il recommande davantage de coopération internationale afin d'adopter une approche commune pour appuyer la stratégie nationale de développement dont l'élaboration devrait être achevée à la fin du mois.

« Tant les Taliban et les groupes armés apparentés que l'économie de la drogue représentent des menaces fondamentales pour les institutions politiques, économiques et sociales, encore fragiles », a souligné le Secrétaire général dans son rapport rendu public vendredi dernier.

Sur les 376 districts que compte le pays, 36 demeurent en grande partie inaccessibles aux responsables gouvernementaux et aux travailleurs humanitaires, qui ne peuvent donc y acheminer l'aide destinée aux personnes vulnérables.

Deux ans après le lancement du Pacte pour l'Afghanistan, le rapport préconise donc un renforcement de l'action commune pour appuyer la stratégie nationale de développement en adoptant une approche qui intègre les questions de sécurité, de gouvernance, d'état de droit, de droits de l'homme et de développement social et économique.

« A cet égard, l'ONU est prête à assumer un rôle plus central dans la coordination de l'aide internationale », indique-t-il.

Le Secrétaire général a salué l'offre faite par la France d'organiser une conférence à paris au mois de juin prochain, afin d'appuyer la mise au point, le lancement, le financement et l'application de la stratégie de développement qui devrait être achevée à la fin du mois de mars.

Il a également noté les efforts du gouvernement afghan en vue d'améliorer le fonctionnement des administrations locales et de lutter contre la corruption, qui « compromet sa crédibilité et suscite la méfiance de la population ». A ce titre, il se félicite de la création de la Direction indépendante de la gouvernance locale.

Le rapport souligne par ailleurs l'importance de la mise en oeuvre de la stratégie convenue de lutte contre les stupéfiants, qui implique la destruction de 50.000 hectares de terres à pavot et la poursuite des fonctionnaires impliqués dans le trafic, des gros trafiquants et des gros propriétaires terriens qui se livrent à la culture du pavot.

« Il faut commencer immédiatement les préparatifs pour l'établissement des listes électorales et la planification des prochaines élections », avertit aussi le Secrétaire général en rappelant que l'enregistrement des électeurs devrait commencer cet été pour que les élections puissent avoir lieu en 2009.

Enfin, « le respect des droits de l'homme doit être au centre de toute action visant la stabilité et le développement », a rappelé le Secrétaire général.