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PNUE : l’économie verte au centre du rapport 2008

PNUE : l’économie verte au centre du rapport 2008

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A l’occasion du Forum ministériel mondial sur l'environnement qui se tient à Monaco jusqu’à vendredi, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé son Rapport Annuel 2008, qui donne un aperçu de la nouvelle `économie verte´.

A l’occasion du Forum Ministériel Mondial sur l'Environnement qui se tient à Monaco jusqu’à vendredi, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé son Rapport Annuel 2008, qui donne un aperçu de la nouvelle `économie verte´.

« De plus en plus, la lutte contre le changement climatique est perçue comme une opportunité plutôt qu'un fardeau et un chemin vers la prospérité plutôt qu'un frein sur les bénéfices et l'emploi », indique un communiqué publié aujourd’hui à l’occasion de la présentation du Rapport annuel 2008 du PNUE.

La nouvelle `économie verte´ dirigerait aussi, selon le PNUE, l’invention, l’innovation et l’imagination des ingénieurs, « à une échelle qui n'a probablement pas été vue depuis la révolution industrielle d'il y a plus de deux siècles ».

Ainsi, les projets dits de « géo-ingénierie », comme les collecteurs de dioxyde carbone absorbant les gaz à effet de serre, font l’objet d’un intérêt croissant.

D’autres éléments d’une économie verte sont déjà en train d’être mis en place, comme les rapports sur la responsabilité sociale des entreprises. « Beaucoup d’entreprises perçoivent désormais que ‘devenir vert’ améliore également leurs résultats », indique le communiqué.

Une autre initiative, le Réseau des investisseurs sur le changement climatique, lancé en 2003, a maintenant quelque 50 investisseurs institutionnels avec des actifs de plus de 3 milliards de dollars. Et le projet Principes pour l’investissement responsable, des Nations Unies, compte aujourd’hui 275 établissements avec 13 milliards de dollars d’actifs.

Le marché du carbone progresse, et depuis novembre 2007, plus de 850 projets ont été enregistrés dans plus de 50 pays.

Les marchés volontaires de réduction d’émissions augmentent aussi, à l’instar du « Chicago Climate Exchange ». Le Standard volontaire du carbone a, lui, été introduit en novembre 2007 et a reçu l’approbation de l’Organisation internationale pour les normes.

Mais des défis redoutables demeurent, comme les obstacles que représentent les subventions à l’utilisation de combustibles fossiles, les régimes tarifaires commerciaux qui rendent les nouvelles technologies chères et les réticences à accorder des crédits pour l’énergie solaire et éolienne dans les communautés les plus pauvres.

Les réductions d’émissions industrielles restent par ailleurs mitigées, même si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à publier leurs données et à prendre leurs responsabilités.

Pour continuer sur la voie du changement, le rapport du PNUE recommande entre autres la suppression des subventions sur les combustibles fossiles, l’encouragement de la recherche et du développement, les économies énergétiques, les politiques favorisant l’absorption des énergies renouvelables et le financement de l’adaptation par les investissements publics.