« Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que cette nouvelle présence dans le Nord-Ouest aidera à y améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire », a rapporté la porte-parole du Secrétaire général aujourd'hui lors du point de presse à New York.

Actuellement, la majorité de la population se trouve dans l'incapacité d'accéder aux produits de première nécessité et de recevoir la protection adéquate, a expliqué OCHA.

Le conflit en République centrafricaine dure depuis plus d'une décennie et les zones les plus touchées se trouvent au nord du pays, où les troupes gouvernementales et les forces rebelles continuent de s'affronter.

Dans son dernier rapport mensuel sur le pays, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué que 291.000 personnes ont été déplacées par le conflit alors que par ailleurs, le pays a reçu des milliers de réfugiés en provenance du Soudan et du Tchad, compliquant davantage la situation humanitaire.

La situation sécuritaire se détériore davantage dans le Nord-Ouest et le manque de protection des enfants et des femmes est un souci majeur de préoccupation, indique l'UNICEF, qui rapporte que des enfants sont toujours recrutés comme soldats et que les viols restent nombreux.

Le taux de mortalité infantile reste un des plus élevés de la région et seulement 51% des enfants peuvent aller à l'école primaire.

Par ailleurs, les pluies abondantes ont causé d'importantes inondations et devraient continuer en octobre.

Suivant les recommandations du Secrétaire général, le Conseil de sécurité a approuvé le 25 septembre dernier la mise en place d'une présence multidimensionnelle en République centrafricaine et au Tchad, la 'MINURCAT', qui sera accompagnée d'une force européenne et de policiers tchadiens.

Elle a pour mandat d'assurer la sécurité et la protection des civils dans l'est du Tchad et dans le nord-est de la République centrafricaine et de promouvoir et défendre les droits de l'homme (dépêche du 25.09.2007).