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Le Conseil des droits de l&#39homme condamne la répression au Myanmar

Le Conseil des droits de l&#39homme condamne la répression au Myanmar

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Le Conseil des droits de l&#39homme s&#39est réuni aujourd&#39hui pour une session extraordinaire sur la situation des droits de l&#39homme au Myanmar, à la demande de 17 États membres, adoptant une résolution demandant la libération de tous les manifestants arrêtés et des prisonniers politiques.

La résolution a été adoptée aujourd’hui à Genève par consensus.

« La réponse brutale apportée par les autorités du Myanmar aux manifestations pacifiques ne sont que la plus récente démonstration de la répression des libertés fondamentales depuis plus de 20 ans dans le pays », a déclaré la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour.

Citant le nombre considérable d'images et d'informations en provenance du pays, Louise Arbour a affirmé que « les autorités du Myanmar ne pouvaient plus s'attendre à ce que leur isolation volontaire les mette à l'abri de leur responsabilité ».

Elle a appelé le gouvernement à indiquer toutes les mesures prises pendant les manifestations et après, à clarifier le nombre de tués et de blessés, à indiquer la localisation des personnes détenues, à donner un plein accès aux organisations humanitaires, ainsi qu'à permettre un suivi des institutions internationales.

Elle a aussi souhaité que l'ASEAN puisse exercer son influence, saluant le récent appel à « cesser les violences ».

Pour sa part, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Paulo Sergio Pinheiro, s'est déclaré choqué du nombre croissant de morts et de blessés graves parmi les manifestants.

Il a rappelé que le manque de réaction de la communauté internationale aux manifestations de 1988, qui avaient fait plus de 3.000 morts, ne devait pas se reproduire.

Le représentant du Myanmar, Nyunt Swe, a affirmé que la situation était « complexe » et que le Myanmar faisait face à une insurrection.

Il a accusé les pays occidentaux et les manifestants d'avoir « profité de plaintes concernant l'accroissement des prix du pétrole pour exploiter la situation au niveau politique », et d'avoir persuadé les moines bouddhistes d'y participer.

Cette session était la cinquième session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme depuis sa création en juin 2006. Les première et troisième sessions extraordinaires étaient consacrées à la situation dans le territoire palestinien occupé, et se sont tenues respectivement en juillet et novembre 2006. La seconde s'est tenue le 11 août 2006 et était consacrée à la situation au Liban. La quatrième, qui s'est tenue en décembre 2006, était consacrée à la situation des droits de l'homme au Darfour (Soudan).

En vertu de la résolution 60/251 portant création du Conseil des droits de l'homme, le Conseil « pourra tenir au besoin des sessions extraordinaires si un membre en fait la demande, appuyé en cela par le tiers des membres du Conseil ». Le Conseil étant composé de 47 membres, la majorité requise est de 16 membres.