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Darfour : le Secrétaire général demande 'plus de temps' pour poursuivre les négociations

Darfour : le Secrétaire général demande 'plus de temps' pour poursuivre les négociations

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Le Secrétaire général a annoncé que l&#39ONU allait tenir des discussions au niveau technique avec des experts soudanais, à Addis-Abeba, le 9 avril, afin de finaliser les mesures d&#39appui des Nations Unies à l&#39Union africaine, précisant qu&#39il avait « besoin de plus de temps » pour poursuivre les négociations sur le déploiement d&#39une force internationale au Darfour.

Il s'agit là de la mise en oeuvre de ce qui a été convenu lors la réunion du Secrétaire général à Riyad avec le président ElBéchir du Soudan (dépêche du 2.04.2007).

« La réunion du 9 avril n'a pas pour but de renégocier les conditions », a dit Ban Ki-moon, mais « de clarifier certains points ».

« Nous espérons que ces consultations nous permettrons de déployer les forces conjointes des Nations Unies et de l'Union africaine (UA) aussi vite que possible », a-t-il précisé.

Le Soudan a jusqu'à présent constamment refusé le déploiement d'une force des Nations Unies au Darfour, en dépit des violences perpétrées par des milices contre les populations civiles qui ont conduit au déplacement d'un tiers de la population du Darfour, soit 2,2 millions de personnes.

Un projet de force des Nations Unies au Soudan du Conseil de sécurité adopté à l'été 2006 a été mis de côté au profit d'une force conjointe aux côtés de l'Union africaine (UA) qui n'a jamais été en mesure d'être déployée. Quant à l'appui de l'ONU à l'UA dans sa mission au Darfour, il est actuellement bloqué à son premier stade (dépêche du 7.03.2007).

Interrogé sur la possibilité pour le Conseil de sécurité de prendre des mesures dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations Unies qui prévoit des mesures coercitives allant de sanctions économiques au recours à la force, le Secrétaire général a souligné que « c'était un point sur lequel le Conseil de sécurité devra se prononcer après avoir suivi de près la situation ».

Ban Ki-moon a souligné que le dialogue entamé par son Envoyé spécial, Jan Eliasson, et l'envoyé spécial de l'UA, Salim Ahmed Salim, avait été très utile.

« A l'heure actuelle, il est très important pour nous [?] de poursuivre les négociations, après quoi je convoquerai des consultations de haut niveau avec le président de la Commission de l'Union africaine, Alpha Oumar Konaré, les 16 et 17 avril », a-t-il rappelé.

« Il nous faut donc plus de temps avant de parler d'autres mesures », a affirmé Ban Ki-moon.