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Somalie : l&#39ONU lance un appel au dialogue entre le gouvernement intérimaire et les tribunaux islamiques

Somalie : l&#39ONU lance un appel au dialogue entre le gouvernement intérimaire et les tribunaux islamiques

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Après une réunion avec des membres de la communauté internationale pour discuter de la situation en Somalie, François Lonsény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général dans le pays, a appelé aujourd&#39hui à la fin des violences entre le gouvernement de transition et les tribunaux islamiques somaliens ainsi qu&#39à la reprise du dialogue entamé à Khartoum.

L'objectif de cette réunion était de « discuter de la nécessité de persuader le gouvernement fédéral de transition (GFT) et l'Union des tribunaux islamiques (UTI) de choisir la voie du dialogue plutôt que celle du conflit », indique un communiqué publié à Nairobi.

« La reprise du dialogue entamé à Khartoum donnerait une autre opportunité pour avancer vers une solution pacifique », a estimé François Lonsény Fall.

« Après 16 ans de conflit, il est temps pour les deux parties de baisser le volume de leur rhétorique et de penser en premier lieu à la population », a-t-il affirmé.

« L'escalade militaire et l'augmentation des tensions en Somalie menace de transformer une situation alarmante en une situation encore plus mauvaise », a-t-il insisté.

Le représentant a aussi appelé les parties à faciliter l'assistance à des centaines de milliers de Somaliens devenus sans-abri après les récentes inondations causées par les pluies torrentielles.

Plus de 500 000 personnes sont touchées par les inondations en Somalie.

Les groupes islamistes qui contrôlent Mogadiscio et la majeure partie de la Somalie ont lancé hier un ultimatum aux troupes éthiopiennes qu'ils accusent de soutenir le gouvernement de transition. Selon les informations parues dans la presse, ils les menacent « d'un bain de sang » si elles n'évacuent pas le pays.

Les miliciens islamistes ont aussi indiqué qu'ils se dirigeaient vers Beynulay, puis vers Baidoa, siège du gouvernement de transition, pour prendre le contrôle de la région.

Dans une résolution adoptée la semaine dernière, le Conseil de sécurité avait approuvé le déploiement d'une force régionale (IGASOM) visant à protéger les membres et les infrastructures du gouvernement provisoire face à l'avancée des tribunaux islamiques (dépêche du 06.12.06).