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Elections à Haïti : le Conseil de sécurité insiste sur le respect du calendrier

Elections à Haïti : le Conseil de sécurité insiste sur le respect du calendrier

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Dans une déclaration présidentielle adoptée hier après avoir entendu le Premier ministre haïtien Gérard Latortue, le Conseil de sécurité a rappelé au gouvernement haïtien l'importance de respecter le calendrier électoral qui doit permettre au pays de se doter de dirigeants légitimes.

Dans une déclaration présidentielle adoptée hier par ses 15 membres, lors d'une séance au cours de laquelle il a entendu le Premier ministre haïtien, le Conseil de sécurité a appelé Haïti à organiser « des élections transparentes, sans exclusive, libres et équitables, conformes aux normes démocratiques internationales et ouvertes à tous les candidats politiques qui ont renoncé à la violence, pour se donner ainsi des dirigeants légitimes aux niveaux national et local ».

« La communauté internationale compte que le premier tour des élections nationales aura lieu en 2005 et qu'aucun effort ne sera épargné pour que les autorités démocratiquement élues entrent en fonctions le 7 février 2006, conformément à la Constitution haïtienne », a rappelé le Conseil, inquiet d'un retard des échéances.

Si « 3 millions de personnes sont déjà inscrites sur les listes électorales », « la préparation des élections se heurte encore à des obstacles majeurs », a souligné le Conseil.

« Tout en félicitant le gouvernement de transition et le Conseil électoral provisoire (CEP) des mesures qu'ils ont prises récemment, il les prie instamment de s'acquitter d'urgence des dix tâches requises pour que les élections puissent se tenir cette année », a-t-il ajouté.

Le Conseil a notamment appelé le gouvernement à coopérer avec la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour arrêter un calendrier électoral pratique et de publier rapidement la liste définitive des candidats aux élections et une liste de bureaux de vote qui garantisse l'accès des électeurs aux urnes.

Le Conseil s'est par ailleurs déclaré préoccupé par les informations contenues dans le dernier rapport du Secrétaire général sur Haïti, « selon lesquelles certains policiers auraient participé à des crimes graves et à de graves violations des droits de l'homme » (voir, sur le rapport, notre dépêche du 11 octobre 2005).

Dans sa déclaration, le Conseil a enfin souligné la nécessité de mettre « immédiatement » en œuvre un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion.

Une conférence des donateurs se tiendra à Bruxelles les 20 et 21 octobre en faveur d'Haïti.

Devant le Conseil de sécurité, le Premier ministre d'Haïti, Gérard Latortue, a tenu à « réaffirmer l'engagement pris par le gouvernement de transition d'assurer un transfert de pouvoir le 7 février 2006, comme cela avait été initialement prévu » (voir le communiqué de presse de l'ONU).