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Liban : Kofi Annan souhaite éviter la "politisation" du rapport sur l'assassinat de Rafic Hariri

Liban : Kofi Annan souhaite éviter la "politisation" du rapport sur l'assassinat de Rafic Hariri

Detlev Mehlis (g) et Kofi Annan (d) (archives)
Le Secrétaire général a déclaré aujourd'hui qu'il attendrait d'avoir entre les mains le rapport de la Commission d'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, en principe le 21 octobre, avant de prendre une décision sur la prorogation du mandat de la Commission, souhaitant éviter toute « politisation » du rapport.

« J'attends le rapport de Detlev Mehlis, en principe le 21 octobre prochain », a indiqué aujourd'hui le Secrétaire général, lors d'un point avec la presse à New York, en référence aux conclusions attendues des travaux de la Commission d'enquête internationale indépendante sur l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri le 14 février dernier à Beyrouth.

Interrogé sur la requête écrite du gouvernement libanais tendant à ce que le mandat de la Commission d'enquête internationale soit de nouveau prorogé, Kofi Annan a affirmé qu'il ne préjugerait pas de sa recommandation au Conseil de sécurité avant d'avoir lu le rapport du chef de la Commission.

« J'ai parlé à Detlev Mehlis, mais j'attendrai son rapport pour savoir s'il faut proroger le mandat et déterminer ce que cela signifierait », a-t-il fait savoir.

« J'espère que le rapport, qui est de nature technique, ne sera pas politisé », a-t-il ajouté.

« Je sais qu'il y a eu beaucoup de commentaires politiques et de débats à son sujet », mais « je suis déterminé à en faire une question aussi technique que possible afin d'éviter la politisation », a-t-il insisté.

Interrogé sur la possibilité d'étendre l'enquête sur le récent suicide du ministre de l'Intérieur syrien, ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, le Secrétaire général a indiqué que la question n'était pas à l'ordre du jour.

Detlev Mehlis, chef de la Commission d'enquête, s'était rendu en Syrie où il avait procédé à l'interrogatoire de plusieurs membres du gouvernement, « témoins dans le cadre de l'enquête ».

L'enquête a déjà conduit à l'arrestation de plusieurs membres des services de renseignement libanais.

Le 12 septembre dernier, le Secrétaire général avait informé le Conseil de sécurité de son intention de proroger le mandat de la Commission d'enquête d'une durée de 40 jours.

La Commission avait été créée le 7 avril dernier par la résolution 1595 du Conseil de sécurité dans le but d'identifier les auteurs, commanditaires, organisateurs et complices de l'attentat terroriste visant l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et causant la mort de 20 autres personnes (voir notre dépêche du 7 avril 2005).