Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence sexuelle dans les conflits, se rendra également en Cisjordanie occupée, où elle rencontrera l'Autorité palestinienne, des organisations de la société civile, des détenus récemment libérés et d'autres acteurs concernés. Sa visite doit se terminer début février.

Donner la parole aux survivants

« La mission de la Représentante spéciale vise à donner la parole aux survivants, aux témoins, aux otages récemment libérés et aux personnes touchées afin d'identifier les voies de soutien, y compris la justice et la reddition des comptes, et de recueillir, analyser et vérifier les informations pour éclairer les rapports au Conseil de sécurité dans le cadre de l'exercice de son mandat », a déclaré son bureau dans un communiqué publié la semaine dernière.

Cette visite n’est « ni destinée ni mandatée pour avoir un caractère d’enquête, un mandat qui est confié à d’autres entités du système des Nations Unies, qui ont exprimé leur volonté et leur disponibilité à enquêter ».

La mission comprend une composante technique pour recueillir, analyser et vérifier les informations pertinentes concernant les allégations de violences sexuelles liées au conflit.

À cet égard, Mme Patten est accompagnée d'experts techniques possédant une expertise dans les entretiens sûrs et éthiques des victimes et témoins de violences sexuelles, dans l'interprétation des informations médicales et médico-légales et dans l'analyse des informations ouvertes et numériques.

« La portée et les paramètres de la visite ont été discutés avec les autorités compétentes, étant entendu qu'une telle visite dépend de la capacité à opérer de manière impartiale et indépendante, ce qui inclut un accès sans entrave et confidentiel aux interlocuteurs et aux informations pertinents », indique le communiqué.

Femmes otages

En décembre, la Représentante de l’ONU avait exprimé sa profonde préoccupation concernant la sécurité des otages, notamment des femmes, toujours détenues par le Hamas. 

Mme Patten avait rencontré la mère d'une des jeunes femmes otages.

« Elle a partagé avec moi la douleur, le sentiment de désespoir et d'impuissance auxquels les familles sont confrontées en attendant le retour de leurs proches. Le bilan de cette guerre sur les civils innocents, des deux côtés, est trop élevé et doit prendre fin », avait plaidé la Représentante spéciale.

« Nous savons que dans des circonstances d'enlèvement ou de détention, les femmes se trouvent dans une situation particulièrement difficile. Elles courent un risque accru de différentes formes de violence, y compris des violences sexuelles », avait-elle ajouté.